Aller au contenu principal

Primaire PS : Beaucoup de points communs, peu de divergences

Par Alfredo Allegra | LEXTIMES.FR |
Débat primaire citoyenne, 12 janv. 2016. Capture d'écran Jon Helland/LexTimes. Débat primaire citoyenne, 12 janv. 2016. Capture d'écran Jon Helland/LexTimes.

Les sept candidats à la primaire socialiste dite « citoyenne », Jean-Louis Bennahmias, Benoît Hamon, Arnaud Montebourg, Vincent Peillon, Sylvia Pinel, François de Rugy et Manuel Valls, se sont retrouvés hier soir pour un premier débat de 120 minutes organisé par TF1, RTL et l’Obs au cours duquel aucun n’a véritablement marqué de points et n’a vu surgir que des différences marginales.

Au casting pour le titre honorifique de Mister/Miss President-e Citoyen-ne — tous les sept avaient, pour ce premier débat, respecté la consigne d’une tenue stricte et identique imposée par la Haute Autorité des Primaires Citoyennes : costume noir cravate et chemise blanche, à l’exception de Sylvia Pinel qui s’était contentée d’un petit T-shirt (blanc) et Jean-Louis Bennahmais d’une chemise bleue non cravatée —, Vincent Peillon remporte la palme avec, juste à quelques petites encablures derrière, François de Rugy et c’est le « sans-dent » qui ferme la marche de ce premier tour de piste. Les candidats devraient arborer une tenue sportive pour le second débat prévu pour ce dimanche 15 janvier 2016 et on les retrouvera en maillot de bain pour le troisième et dernier débat programmé pour jeudi prochain 19 janvier 2016, aucune tenue n’étant imposée pour le débat de l’entre-deux-tours.

Trêve de plaisanteries, sur le fond — à raison de 17 minutes chacun, 90 secondes maximum par intervention avec éventuellement 45 secondes pour répliquer en cas de mise en cause et une volonté « manifeste et commune » de vouloir « rassembler » ce que leur laissent Jean-Luc Mélenchon et Émmanuel Macron qui font la course en tête dans les sondages —, le débat est resté très digne voire presque insipide et Manuel Valls n’a même pas été pris à partie par le binôme Montebourg-Hamon qui n’en a pas rajouté une seule miette sur les reniements et le recentrage opportuniste de l’ancien premier ministre depuis trois semaines.

Bien que les chances de voir le candidat issu de cette primaire présent au second tour de l’élection présidentielle soient infinitésimales, tous disent vouloir concourir pour faire barrage au projet de droite de François Fillon et à celui d’extrême droite de Marine Le Pen mais seul Vincent Peillon dit vouloir étendre son « rassemblement » à Mélenchon et Macron, les six autres ne répondent pas ou veulent bien envisager de discuter en précisant qu’ils ne transigeront pas (Pinel) ou que c’est inutile (de Rugy). L’éclatement du parti socialiste à très brève échéance et la recomposition de la gauche sont donc assurés.

Le point qui fait débat est le revenu universel proposé par Benoît Hamon et soutenu par Jean-Louis Bennahmais mais ignoré ou jugé irréaliste (Peillon) par les autres candidats qui plaident plutôt pour une fusion des minima sociaux (Valls), un CICE aux seules entreprises qui ne licencient pas (Peillon) ou une baisse de l’impôt sur les sociétés à 20 % (Pinel). Une fusion de l’impôt sur les revenus avec la CSG est dans les cartons de Peillon et Hamon et ce dernier, très novateur, est aussi pour une fusion de l’ISF et de la taxe foncière ainsi qu’une taxation… des robots.

 

Ajouter un commentaire