Aller au contenu principal

Théâtre : De si tendres liens

Par Alfredo Allegra | LEXTIMES.FR |
De si tendres liens, au théâtre le Petit Louvre. Avec Christiane Cohendy et Clotilde Mollet. Photo Franck Hascouet. De si tendres liens, au théâtre le Petit Louvre. Avec Christiane Cohendy et Clotilde Mollet. Photo Franck Hascouet.

« De si tendres liens » (1984) de Loleh Bellon (1925-1999). Mise en scène par Laurence Renn Penel. Avec Christiane Cohendy (Charlotte) et Clotilde Mollet (Jeanne). Au théâtre le Petit Louvre1 . Jusqu'au 30 juillet 2017. 90'.

  • 1Théâtre le Petit Louvre, Chapelle des Templiers, 3 rue Felix Gras, 84000 Avignon. Tous les jours sauf le 18 et 25 juillet à 21h30. De 10 € à 22 €. Rés.: 04 32 76 02 79.

De si tendres liens entre une mère, Charlotte, et sa fille unique, Jeanne, qui, en fait, ne sont pas si tendres que cela pendant une cinquantaine d’années, entre 1930 et 1980. Il s’agit des rapports « si complexes mère-fille avec ce qu’il y a de fascination et de rejet », admet la metteuse en scène Laurence Renn Penel.

Jeanne se rappelle ainsi, parfois assez douloureusement même, que, durant toute sa petite enfance et son adolescence, sa mère la délaissait la plupart du temps, surtout le soir cloîtrée dans sa chambre sans pouvoir dormir. Une mère qui se souciait bien davantage de frivolités et d’elle-même…

Les années passant, au crépuscule de sa vie, retour (in)volontaire de balancier, c’est au tour de Charlotte de devoir s’accommoder de l’absence de sa fille et de passer ses soirées en solitaire.

À un demi-siècle d’intervalle, l’une et l’autre se reprochent successivement de souffrir d’amour et de solitude, est-ce à dire que seuls les enfants et les vieillards veulent être aimés et ont peur de la solitude ? C’est ce que laisse penser Loleh Bellon avec cette histoire banale, ordinaire, nourrie de reproches et de regrets partagés à n'en plus finir.

 

Ajouter un commentaire