Aller au contenu principal

Droit pénal

Sites X

La Cour de cassation a annulé mercredi un arrêt de la cour d’appel de Paris qui avait déclaré irrecevable l’action de deux associations sollicitant à des fournisseurs d’accès internet le blocage à un site pornographique susceptible d’être vu par un mineur au motif qu’elles n’avaient pas au préalable agi contre l’hébergeur, l’éditeur ou l’auteur des contenus.

Pétain sauveur des juifs

La Cour de cassation a cassé l’arrêt confirmatif de la cour d’appel de Paris qui avait relaxé le polémiste d’extrême droite Éric Zemmour et actuel président du micro-parti Reconquête du chef de « contestation de crime contre l’humanité » concernant des propos glorifiant Pétain et tenus sur CNews au mois d’octobre 2019.

Arbitrage Tapie

Énième décision dans l’affaire tentaculaire dite de l’arbitrage Tapie. Dans le volet pénal, la Cour de cassation a censuré l’arrêt de la cour de Paris en ce qu’il avait relaxé Stéphane Richard et Jean-François Rocchi du délit de complicité d’escroquerie à la sentence arbitrale. Les condamnations à l’encontre de l’arbitre Pierre Estoup et de l’avocat de Tapie Maurice Lantourne sont, elles, confirmées et sont donc à présent définitives.

Cryptologie

L’assemblée plénière de la Cour de cassation a dit pour droit que le refus de communiquer le code de déverrouillage de l’écran d’accueil d’un téléphone portable équipé d’un « moyen de cryptologie » peut constituer l’infraction de « refus de remettre une convention secrète de déchiffrement ».

Optimisation fiscale

Quinze ans après les faits et dix ans après un avis rendu par le Comité de l’abus de droit fiscal, l’ancien patron du Medef (Mouvement des entreprises de France) Ernest-Antoine Seillière et treize autres anciens cadres dirigeants de la société d’investissements Wendel ont tous été condamnés mercredi dernier à des peines allant d’une simple amende avec sursis pour un des cadres qui n’y avait participé qu’en traînant les pieds à quatre ans de prison avec sursis pour le principal instigateur, Jean-Bernard Lafonta.

Liberté d'expression

L'Assemblée plénière de la cour de cassation a rejeté le pourvoi de la candidate à l'élection présidentielle de 2012 Marine Le Pen à l'encontre de l'arrêt de la cour d'appel de Paris qui avait confirmé la relaxe de Laurent Ruquier poursuivi pour « injure publique envers un particulier » à la suite de la diffusion, le 7 janvier 2012, dans l’émission de France « On n’est pas couché », d'une séquence au cours de laquelle, à l’issue de l’interview de l’un des candidats à l’élection présidentielle, ont été montrées des affiches, publiées trois jours auparavant par l'hebdomadaire satirique Charlie Hebdo.

Tabac

La société British American Tobacco (BAT) a formé un pourvoi à l’encontre de l’arrêt qui l’a déclarée responsable civilement du préjudice « résultant du seul fait de propagande en faveur du tabac » et l’a condamnée à payer 10 000 euros de dommages-intérêts au Comité national contre le tabagisme (CNCT), outre 9 000 euros au titre des frais irrépétibles.

Injure

La Cour de cassation a cassé sans renvoi l’arrêt partiellement confirmatif de la cour d’appel de Versailles qui avait reconnu coupable d’injure publique l’avocat-bloggeur connu sous le pseudonyme de « Maître Eolas », au préjudice de l’association Institut pour la justice (IPJ), et l’avait condamné à une amende avec sursis réduite de 2 000 à 500 euros.

Migrants

Dans le prolongement de la décision du Conseil constitutionnel de juillet dernier ayant conféré à la fraternité une valeur constitutionnelle et la nouvelle rédaction de l’article L. 622-4 du code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile (CESEDA), la chambre criminelle de la Cour de cassation a annulé l’arrêt des juges aixois qui avaient déclaré Cédric Herrou coupable d’infractions d’aide à l’entrée, à la circulation et au séjour irréguliers d’étrangers en France mais les condamnations au profit de la SNCF à l’encontre desquelles il n’avait pas interjeté appel sont définitives.

PFRLR

À l’occasion d’une question prioritaire de constitutionnalité (QPC) posée par Murielle Bolle, un personnage-clé de l’affaire Grégory, qui avait dénoncé, lors de sa garde à vue en 1984 alors qu’elle n’était âgée que de 15 ans, son beau-frère Bernard Laroche d'avoir enlevé l'enfant en sa présence, le Conseil constitutionnel réaffirme le principe fondamental reconnu par les lois de la République (PFRLR) concernant la justice des mineurs qu’est notamment « l’atténuation de la responsabilité pénale des mineurs en fonction de l’âge ».