Adoption : Les enfants atypiques réservés aux couples homosexuels

Hôtel du département de la Seine Maritime.
Hôtel du département de la Seine Maritime.

Le Défenseur des droits, Jacques Toubon, dit s’être immédiatement saisi d’office à la suite d’une déclaration à France Bleu de Pascale Lemarre, la responsable du service adoption au département de Seine-Maritime, qui reconnaît qu’il n’y a que « des enfants dont personne ne veut » qui sont confiés à des couples homosexuels.

« Les enfants sont égaux. Et toutes les familles aussi », clame le Défenseur des droits, dans un tweet envoyé aux rédactions par un communiqué de presse dans lequel il assure qu’il va enquêter sur ces pratiques discriminatoires.

 

 

Depuis la loi du 17 mai 2013 ouvrant le mariage et l’adoption aux couples de personnes de même sexe, dite « mariage pour tous », les démarches — longues et fastidieuses — sont identiques pour obtenir l’agrément, que les postulants soient homosexuels ou hétérosexuels ou qu’ils soient en couple ou seuls.

C’est une fois obtenu l’agrément que, pour les couples homosexuels, cela se complique car, s’ils ne sont pas exclus, ils ne sont pas « prioritaires », précise Mme Lemarre, qui leur réserve les enfants « dont personne ne veut », c’est-à-dire des enfants « à besoins spécifiques » et cela peut-être des enfants atypiques par la taille, un problème de santé ou un handicap, ajoutant que « eux-mêmes sont un peu atypiques par rapport à la norme sociale mais aussi la norme biologique [donc il faut que] leur projet supporte des profils d’enfants atypiques ».

Une déclaration qui a fait bondir le Défenseur des droits et qui devrait contribuer à faire cesser ces comportements et faire évoluer les mentalités.