Le SAF nous promet donc d’occuper, pendant trois jours, le chantier de la justice qui « a débuté voilà un an » et qui « porte bien son nom » dans la mesure où il consiste à « désorganiser le service public [de la justice] pour mieux l’abandonner », à l’instar des « secteurs de la santé, de l’éducation ou des transports », la logique générale d’adaptation des services publics aux usagers et au marché conduisant à « une nouvelle rhétorique liant la satisfaction du justiciable » à la « simplification et la modernisation de la justice ».

Ces prolégomènes posés, vous aurez compris que tout ou presque, pour le SAF fortement marqué à gauche, est à jeter : le bébé, l’eau, le savon et la bassine, le service public étant « délaissé faute de moyens » et le droit perdant sa « finalité sociale », le syndicat se veut « imaginatif » et « combattif » et entend bien « réfléchir à investir les zones de droit » qui sont « naturellement » les siennes : droit à la santé, droit de l’environnement, action collective en matière de consommation,… Au menu de ce studieux week-end, des réunions, des ateliers, des tables rondes, des débats, avec, en plus, en guest stars mais « sous réserve » toutefois, la ministre de la justice Nicole Belloubet et le défenseur des droits Jacques Toubon.

Le programme des festivités adressé à LexTimes était accompagné d’une « demande de subvention » pour ce congrès dont le financement ne serait pas encore totalement assuré. Une « subvention à hauteur de 5 000 euros » permet une « visibilité » du mécène à « différents niveaux » (logo sur tout support de communication, bannière « pop-up » sur leur site pendant trois mois et mise à disposition d’espace de vente ou stand lors du congrès). Rens. et inscriptions : 01 42 82 01 26, saforg[at]orange.fr.