« Marseille est-elle macho ? Le barreau de Marseille a dit non », a déclaré vendredi Me Maillet, élue par 979 voix contre 773 pour son concurrent Fabien Bousquet. « Peut-être que c'était le bon moment » dans une ville « qui fait beaucoup de choses avec 15 ans de retard », a-t-elle ajouté. « L'état d'esprit a évolué, mais pas les infrastructures » qui permettraient de faire progresser l'égalité entre les femmes et les hommes, a constaté cette avocate, qui rêve notamment, pour faire avancer les choses, d'un système de crèche pour soulager les professionnels du droit, jeunes parents, aux horaires extensibles.

Âgée de 56 ans, née à Marseille, cité qu'elle veut « défendre », Geneviève Maillet est spécialisée dans le droit des affaires et le droit de l'environnement. Passionnée par la technologie, l'écologie et la mer, elle a notamment défendu les anciens marins de la Calypso, le bateau du commandant Cousteau, et s'est impliquée dans le rachat à Cassis du motoriste pour bateaux Baudoin par le groupe chinois Weichai Power, ce qui a permis, a-t-elle souligné, « de sauver 148 emplois ».

À la tête du barreau de Marseille, l'un des plus importants de France, Me Maillet veut défendre la profession d'avocat indispensable face à l'État et pour« protéger le faible par rapport au fort ». Outre son métier d'avocate, Me Maillet, mère de deux enfants, est impliquée dans de nombreux réseaux économiques et culturels marseillais, et notamment dans plusieurs réseaux de femmes chefs d'entreprises.