« L’opportunité est laissée à chaque utilisateur, écrit le président du CNB Jean-Marie Burguburu dans un courriel adressé à tous les avocats-bloggeurs, de développer son nouvel espace d’expression grâce notamment à la récupération des données de la blogosphère », tout en prenant soin de rappeler qu’en vertu de l’article 11 des conditions générales d’utilisation de la plate-forme, le CNB n’a aucune « obligation contractuelle à maintenir le service de la blogosphère ».

Le CNB veillera néanmoins, promet le président Burguburu, « à assurer la récupération de l’intégralité des données (profils, publications, commentaires,...) » qui seront restituées à chaque utilisateur « sous un format permettant la migration du contenu du blog vers une plate-forme d’hébergement gratuite, de type WordPress ».

Créée il y a plus de six ans, en juillet 2007, cette plate-forme n’avait suscité, au dernier pointage, l’intérêt que de 1 642 avocats (2,74 %) sur les quelque 60 000 avocats qui exercent en France mais certains y étaient très actifs et certains papiers étaient même, parfois, d’une certaine qualité si ce n’est d’une qualité certaine.

Parmi les premiers futurs ex-utilisateurs de la plate-forme à réagir, Me Nicolas Besset du barreau de Marseille qui regrette que cette annonce ait été faite« sans un petit mot gentil de compassion pour les confrères internautes déçus »et, franchement, il n’a que faire de la possibilité de sauvegarder ses « écrits », il aurait préféré que le CNB maintienne « l’aspect communautariste et d’échanges, d’interactions dont bénéficiaient […] les membres de la profession et leur plaisait tant, ce petit univers du petit monde enchanté de Don Avocato ».

Sollicitée par LexTimes.fr concernant ses « difficultés », la société Affinitiz n’a pas immédiatement réagi.