CRFPA : Un examen d’entrée unique pour tous, le même jour, dès 2017

Annoncé au mois de juillet dernier, l’examen d’entrée unique dans les Centres régionaux de formation professionnelle des avocats (CRFPA) sera mis en place à compter de la rentrée 2017, selon un décret et un arrêté publiés mardi au Journal officiel, et seul l’anglais aura droit de cité à compter de 2021.
Selon l’article 2 du décret
Le texte instaure par ailleurs une commission nationale paritaire chargée d’élaborer les sujets d’admissibilité. Présidée par un universitaire désigné par le garde des sceaux, elle sera composée de trois autres universitaires et de quatre avocats proposés par le Conseil national des barreaux (CNB) avec, pour les uns et les autres, autant d’hommes que de femmes nommés pour trois ans.
L’arrêté
Mais à compter de la session de 2021, seul l’anglais aura droit de cité. Jusqu’à la session de 2020 incluse restent toutefois encore admis : allemand, arabe classique, chinois, espagnol, hébreu, italien, japonais, portugais et russe. L’anglais deviendra absolument incontournable dans cinq ans pour tous les avocats mais cette obligation d’imposer l’anglais à tous au moment-même où le Royaume-Uni décide de distendre ses liens avec l’Europe n’était sans doute pas indispensable.
Quant à la commission nationale, ses moyens matériels et financiers lui seront fournis par le CNB et ses membres — ainsi que les personnalités extérieures lui apportant leur concours — ne pourront ni enseigner dans une formation publique ou privée préparant à l’examen d’accès dans les CRFPA ni être membres d’un jury de l’examen.
Voulue par la profession, les germes de cette réforme de la nationalisation de l’examen d’entrée dans les CRFPA remontent à une résolution du CNB du 16 juin 2012 et sa mise en œuvre imminente avait été annoncée lors du Campus 2016, au mois de juillet dernier. L’objectif de la réforme étant de centrer cet examen sur « les compétences attendues des avocats » et devrait permettre, selon le communiqué du CNB, de « déceler chez le candidat les aptitudes indispensables à l’exercice de la profession d’avocat » tout en unifiant, dans « un souci d’égalité », les modalités d’accès aux écoles d’avocats. Dans un second temps, annonce le communiqué de la Chancellerie, un article du projet de loi de modernisation de la justice du XXIe siècle permettra de « réformer la formation initiale de [la] profession [d’avocat] ».