Défenseur des droits : Quatrième édition du Prix de thèse

De g. à dr., Jacques Toubon, Sabrina Delattre et Emmanuel Beaubatie, 5 déc. 2018. Photo Jacques Witt.
De g. à dr., Jacques Toubon, Sabrina Delattre et Emmanuel Beaubatie, 5 déc. 2018. Photo Jacques Witt.

Le Défenseur des droits, Jacques Toubon, a remis hier le Prix de thèse 2018 de l’Institution qu’il préside à deux lauréats ex-aequo pour leurs travaux de doctorat.

Emmanuel Beaubatie a été sélectionné pour une thèse de sociologie soutenue le 17 mai 2017 à l’École des hautes études en sciences sociales et portant sur « Transfuges de sexe. Genre, santé et sexualité dans les parcours d’hommes et de femmes trans’ en France » et Sabrina Delattre pour une thèse de droit pénal, sous la direction de Geneviève Giudicelli-Delage, soutenue le 7 décembre 2017 à l'université de Paris I Panthéon-Sorbonne et portant sur « Les peines préventives, étude comparée de leurs dynamiques en France, en Angleterre et au Pays de Galles ».

La première propose, selon le communiqué, « un éclairage très documenté sur les déterminants sociaux et de genre des trajectoires de changement de sexe ». Outre leurs liens avec les procédures médicales et juridiques mobilisées, ce regard sur les parcours de changement de sexe permet « d’éclairer combien se rejouent à cette occasion, en lien avec les acteurs du champ médical, des rapports sociaux de sexe inégalitaires jusqu’à la démonstration d’une "mobilité sociale de sexe" ».

La seconde permet « d’appréhender, dans une perspective comparée remarquable, les implications d’une "mutation" des politiques pénales sur les droits individuels (multiplication des formes de privation ou de restriction de liberté) et le risque pour les libertés publiques à légiférer sur l’infra-pénal, dans un contexte de restructuration du droit pénal ».

Créé en 2014 à l’initiative du Défenseur des droits et doté d’une valeur de 10 000 euros, le Prix de thèse du Défenseur des droits est destiné à encourager et développer les recherches universitaires, quelle que soit la discipline des sciences humaines et sociales concernée, qui sont susceptibles d’enrichir les connaissances sur les domaines de compétences de l’institution que sont la défense des droits des usagers des services publics, la défense et la promotion des droits de l’enfant, la lutte contre les discriminations et la promotion de l’égalité, le respect de la déontologie des professionnels de la sécurité, et l’orientation et la protection des lanceurs d’alerte.