Diffamation : Un mis en examen pour exercice illégal de la profession d’avocat obtient 2 000 euros

Le directeur de publication du quotidien Ouest France a été reconnu coupable de diffamation et condamné à verser 2 000 euros à Christophe Mongermont, mis en examen pour exercice illégal de la profession d’avocat, selon une décision de la chambre de la presse du tribunal de Paris.
En cause, un article intitulé « Deux responsables d’association en examen », rédigé par un journaliste du quotidien rennais, Serge Le Luyer, paru dans l’édition papier des 22 et 23 janvier 2011 et repris sur le site internet du journal, avec le sous-titre « La présidente et le vice-président de l’association des victimes de la route ont été mis en examen pour exercice illégal de la profession d’avocat et escroquerie ».
Selon les extraits cités dans le jugement
Pour retenir les propos comme diffamatoires, le tribunal relève que les passages poursuivis imputent à Christophe Mongermont, nommément désigné, d’avoir été mis en examen pour exercice illégal de la profession d’avocat et escroquerie en sa qualité de « vice-président de l’association et de s’être faussement présenté comme un conseiller juridique » alors qu’il n’y travaillait qu’en tant que « simple consultant ».
Le bénéfice de la bonne foi n’est pas, non plus, accordé aux deux prévenus – le directeur de publication de Ouest France François Hutin et l’auteur de l’article le journaliste Serge Le Luyer – aux motifs, estime le tribunal, qu’il n’est pas justifié d’une enquête sérieuse dès lors que l’article litigieux indique « à plusieurs reprises » et « de manière erronée » que Christophe Mongermont était « vice-président de l’association » et il n’est pas davantage démontré, poursuit le tribunal, que « le simple consultant » se présentait comme « conseiller juridique ».
Les deux prévenus sont condamnés à une amende de 800 euros chacun et la partie civile obtient 2 000 euros à titre de dommages-intérêts et 1 500 euros au titre des frais de procédure.
Une vérification sur infogreffe.fr permet par ailleurs à LexTimes.fr de relever que M. Mongermont n’est pas le gérant de la société Actua Conseil, cette dénomination n’est que l’enseigne sous laquelle il exerce, en nom propre, depuis le mois de janvier 2007, sous l’identifiant 493 542 815, une activité de« conseil pour les affaires et autres conseils de gestion » à Orgères (Ille-et-Vilaine).