Élysée : Le nombre de collaborateurs des anciens chefs de l’État réduit après 5 ans

Les moyens matériels et humains mis à la disposition des anciens présidents de la République vont être légèrement réduits, selon un décret de François Hollande publié ce matin au Journal officiel qui tient compte de certaines recommandations de la Cour des comptes et du Conseil d'État.
Le texte
Et « au-delà des cinq années qui suivent la cessation des fonctions », le nombre de collaborateurs permanents sera ramené de sept à trois seulement, soit une dépense en personnel réduite de près de moitié. Pour les anciens présidents « investis avant le 15 mai 2012 », c’est-à-dire Valéry Giscard d'Estaing (1974-1981), Jacques Chirac (1995-2007) et Nicolas Sarkozy (2007-2012), le délai de cinq années court à compter du 6 octobre 2016 et pour François Hollande et ses successeurs dès la cessation de leurs fonctions.
Actuellement, les anciens présidents de la République bénéficient, en application de l’article 19 de la loi n° 55-366 du 3 avril 1955, d’une dotation annuelle de 72 000 euros et pour ceux qui siègent au Conseil constitutionnel une indemnité annuelle supplémentaire de 144 000 euros en application de l’article 6 de l’ordonnance n° 58-1067 du 7 novembre 1958. À cela s’ajoutent, en application d’une lettre du 8 janvier 1985 de Laurent Fabius, alors premier ministre, à Valéry Giscard d’Estaing :
- un appartement meublé et équipé avec tous les frais et charges,
- deux fonctionnaires de police à titre permanent pour leur protection rapprochée,
- protection de leurs domicile et résidences,
- voiture de fonction,
- transport ferroviaire, maritime et aérien gratuit en France et à l’étranger,
- sept collaborateurs permanents (chef de cabinet, deux assistants, un fonctionnaire des archives nationales et trois secrétaires),
- un collaborateur pour leur conjoint.
Selon le député socialiste de l’Aisne René Dosière, qui planche sur cette question depuis plus de 10 ans, les trois anciens chefs de l'État coûtent près de 10 millions d'euros par an aux finances publiques, montant corroboré par les chiffres publiés dans le rapport de la Cour des comptes et du Conseil d’État et également dénoncé par l’association Anticor qui a formé un recours à l’encontre de la lettre précitée de Laurent Fabius.
Le Conseil d’État