Enchères : L'ambassade américaine demande la restitution de masques Hopi

L'ambassade des États-Unis à Paris a annoncé avoir demandé à la maison d'enchères Eve, qui met en vente lundi des objets Hopi et Navajo, d'« encourager » la « restitution »de ces objets sacrés à ces tribus amérindiennes.
Dans une lettre remise vendredi à la société Eve, l'ambassadrice Jane Hartley a demandé au commissaire-priseur Alain Leroy « le retrait temporaire » de la vente
Samedi matin, une délégation de la nation Navajo s'est rendue à la salle des ventes Drouot et « a confirmé que des objets Navajo sacrés [...] sont mis en vente », a indiqué l'ambassade dans un communiqué. « L'ambassade réitère son appel auprès de la maison de ventes Eve afin qu'elle encourage un dialogue entre les vendeurs de ces objets sacrés et les nations Navajo et Hopi, pour aboutir à la restitution de ces objets à ces nations », ajoute-t-elle.
De leur côté, la tribu Hopi et l'association de défense des peuples aborigènes Survival International ont annoncé vendredi avoir engagé une procédure judiciaire pour obtenir l'identité des vendeurs et acquéreurs de masques sacrés Hopis qui seront mis en vente lundi. Depuis avril 2013, la justice a déjà rejeté par trois fois les demandes de la tribu Hopi et de Survival International tendant à faire suspendre des ventes analogues.
Une vente aux enchères de masques sacrés Hopis s'est ainsi tenue le 27 juin dernier malgré les recours engagés et une demande de report de l'ambassade américaine à Paris. La tribu Hopi de l'Arizona compte environ 18 000 membres. Portés par des danseurs Hopis lors de cérémonies religieuses, généralement interdites aux blancs, ces masques traditionnels sont considérés comme des êtres vivants par les Indiens.