Philippe Maurice a été mis en examen fin mai pour « escroquerie en bande organisée », « blanchiment », « faux et usage de faux » et « exercice illégal de la profession d'avocat », a expliqué la source, confirmant une information du Parisien. Il a été placé en détention, ainsi qu'une complice, et un troisième homme a été mis sous contrôle judiciaire.

M. Maurice « entretenait une relation de confiance avec certains clients », leur faisant croire par exemple « qu'il engageait des procès alors qu'il n'en engageait pas », a relaté la source judiciaire. Ses escroqueries, complexes, portaient en particulier sur des opérations immobilières, et comportaient un « système de flux financiers vers l'étranger », la Belgique, l'Allemagne et les pays asiatiques.

« Au moins une dizaine de victimes » ont été recensées, « plutôt des particuliers fortunés » mais d'autres pourraient se manifester car l'avocat, qui avait déjà été condamné en 2010 et 2011 pour des affaires financières et d'abus de confiance,« travaillait quasiment partout en France », a ajouté la source.

De son côté, le bâtonnier de Melun, Me Jérôme Bourricard, a confirmé que Philippe Maurice était inscrit au barreau depuis avril 2011, mais faisait l'objet d'une suspension provisoire depuis le 1^er septembre de la même année. « Il fait l'objet d'une procédure disciplinaire en cours », parallèle à l'enquête pénale, a-t-il précisé.

Pour devenir avocat, M. Maurice a profité d'une voie parallèle au diplôme, ouverte aux professionnels du droit ayant déjà une expérience, mais aurait « caché le fait qu'il faisait l'objet de poursuites pénales », a expliqué Me Bourricard. « Apparemment, de temps à autre, il s'affranchissait de sa suspension » et travaillait en temps qu'avocat, a-t-il ajouté.