ESTA US : en quoi cela consiste-t-il ?

Carte des États-Unis

L’augmentation en nombre des zones de libre-échange, voire de libre circulation des personnes, ne remet pas en cause l’existence d’États souverains disposant d’un monopole sur un territoire donné. Si des ressortissants de l’Union européenne peuvent avoir tendance à l’oublier lorsqu’ils ne se meuvent que dans l’espace Schengen, le fait est pourtant bien là : des démarches administratives particulières sont nécessaires pour accéder à de nombreuses destinations. Tout le monde connaît les passeports et leurs fameux visas contre timbres fiscaux, mais on est souvent moins au fait des autorisations du type esta us. C’est une autorisation d’entrée aux États-Unis d’Amérique pour les nationaux de différents pays, dont la France. Une erreur serait d’y voir une restriction, alors qu’il s’agit au contraire de faciliter l’arrivée de certains voyageurs dès lors exemptés de visa. Voyons donc de quoi il en retourne…

ESTA US : la définition juridique et administrative

Derrière le curieux sigle ESTA, nous trouvons logiquement de l’anglo-américain : Electronic System for Travel Authorization. Il s’agit donc sémantiquement d’une autorisation de voyage préalablement demandée par voie électronique. Elle concerne nécessairement des voyageurs prévoyant un séjour inférieur à 90 jours sur le sol nord-américain. Au-delà de ce seuil, il faut demander un visa qui relèvera en outre d’une autre sphère que le tourisme ou les affaires.

Le programme ESTA US est une réalité depuis 2008-2009 et ne concerne que les ressortissants d’un nombre restreint de pays. En cas d’obtention de cette autorisation de voyage, ces touristes peuvent dès lors se passer d’un visa. Mais seuls 37 États sont concernés par cet assouplissement administratif, dont la France. Il s’agit en fait des nations ayant adhéré au Visa Walser Program – ou VWP.

L’objectif poursuivi par l’administration fédérale américaine avec l’ESTA US est double. Il s’agit d’une part de faciliter l’accès aux États-Unis de touristes étrangers émanant de pays relativement sûrs et riches, afin de maximiser les recettes touristiques. Le dispositif vaut également pour les voyages d’affaires (mais il ne s’applique pas aux étrangers désirant travailler et être directement rémunérés aux USA), pour des raisons analogues : encourager l’économie américaine. D’autre part, c’est un moyen permettant à la Sécurité intérieure de l’État hôte d’enregistrer tous les ressortissants étrangers présents sur son territoire, afin de mieux repérer les personnes potentiellement dangereuses, d’où l’existence de (rares) refus d’ESTA.

La demande d’un ESTA US n’exempte pas d’un passeport biométrique à jour au moment du séjour projeté aux États-Unis. Cette formalité est ensuite valide deux ans, ou moins en cas d’expiration du passeport entre-temps. Une obtention permet donc de faire plusieurs voyages en Amérique du Nord dans ce laps de temps, mais seulement avec une arrivée par avion ou bateau.

La demande d’un ESTA US : quel parcours ?

L’ESTA US doit être obligatoirement obtenu par le voyageur français avant son départ. Mais cette formalité ne se veut pas dissuasive, d’où une simplification à l’extrême. La demande peut en effet se faire depuis n’importe où, directement en ligne.

D’un point de vue pratique, la demande d’ESTA US sur Internet se résume en un questionnaire et en quelques pièces justificatives à transmettre. Le formulaire numérique en question se veut clair et intuitif. Il n’y a aucun piège et les indications données sont transparentes. La réponse vient sous 72 heures.

Les personnes disposant déjà d’un visa en cours de validité, pour x ou y raison, n’ont pas besoin de se soumettre à la démarche de l’ESTA US. À condition bien sûr que leur visa soit d’un type compatible avec le séjour projeté.

L’ESTA US ne laisse aucune place à la plaisanterie. Il est nécessaire de répondre en toute sincérité aux questions posées, sans vouloir faire de l’humour, même devant les interrogations pouvant paraître farfelues. Sinon, un refus peut s’avérer rédhibitoire et inflexible.

Même si c’est extrêmement rare, les requérants déboutés de leur demande d’ESTA US peuvent toujours essayer d’obtenir un visa auprès d’une ambassade américaine. Si l’ESTA a été refusé en raison du motif du voyage, c’est-à-dire d’un séjour non conforme aux domaines de l’ESTA (tourisme et affaires uniquement), on pourra espérer glaner un visa. En revanche, l’identification d’une personne à risque d’un point de vue sécuritaire peut (presque) définitivement lui barrer la route des États-Unis.

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