Financement partis politiques : L’UMP toujours pénalisée pour sa misogynie

Les partis et groupements politiques se partagent une somme totale de 63 100 722,89 euros au titre du financement public pour l’année 2015, selon un décret publié dimanche auJournal officiel, et l’Union pour un mouvement populaire (UMP) reste pénalisée pour ne pas avoir respecté l’obligation de parité des candidatures lors des dernières législatives en juin 2012.
C’est la loi du 11 mars 1988 relative à la transparence financière de la vie politique
En métropole, 13 partis ayant présenté 4 094 candidats et recueilli 23 897 036 voix se partagent 28 466 684,84 euros au titre de la première fraction minorable, soit 1,19 euro par voix. Sur les 4 094 candidats, 1 771 femmes (43,26 %) avec seulement deux petits partis ayant plus de candidates que de candidats (158 contre 140 pour Debout pour la République et 77 contre 62 pour Le Trèfle-Les nouveaux écologistes). C'est l'UMP qui avait décroché la palme de la misogynie avec seulement 129 candidates (25,49 %) pour 377 candidats, ce qui lui vaut de décrocher seulement 6,09 millions d’euros pour 6,79 millions de voix, soit le ratio le plus faible avec 0,89 euro par voix.
Très proches de la parité, Europe Écologie-Les Verts (49,36 %) et le Parti communiste français (49,28 %) ont le ratio le plus élevé à 1,42 euro par voix, suivis du Front national (48,95 %) à 1,40 et, plus loin, le Parti socialiste (42,56 %) pointe à 1,26.
Pour ce qui est de la seconde tranche, un élu — député ou sénateur — vaut 37 524,96 euros et le Parti socialiste rafle 14 859 882,69 euros (45,52 %) sur 34 335 335 euros à affecter avec 396 élus (286 députés et 110 sénateurs) sur 915 (6 parlementaires ne sont ni rattachés ni déclarés et ne perçoivent donc rien), suivi de l’UMP avec 12,4 millions d’euros pour 331 élus et, viennent ensuite, beaucoup plus loin, l’Union des radicaux, centristes, indépendants et démocrates avec 1,76 million d’euros pour 47 élus, 1,05 million d’euros pour Europe Écologie-Les Verts avec 28 élus, 975 648,86 euros pour le Parti radical de gauche avec 26 élus, 938 123,91 euros pour le Parti communiste français avec 25 élus et 637 924,26 euros pour le Nouveau centre avec 17 élus.
Les deux tranches cumulées, le PS dispose d’un financement public de 24,88 millions d’euros (39,44 % de l’aide totale pour 2015) et l’UMP — pénalisée pour sa misogynie — ne recueille que 18,51 millions d’euros (29,34 %), les 9 autres partis et groupements politiques de la métropole et les 29 partis et groupements politiques d’outre-mer se partagent le dernier petit tiers.