Forex : La plateforme 24option.com interdite d'exercer en France

L’Autorité des marchés financiers (AMF) a décidé d’interdire à la société chypriote Rodeler Ltd de continuer à fournir ses services sur le territoire français pour irrespect de ses « obligations en matière de bonne information » ainsi que pour des agissements « déloyaux » et « malhonnêtes ».
Le prestataire Rodeler Ltd qui offre, en France, via le site 24option.com/fr, un accès aux options binaires, notamment sur le Forex, « ne respecte pas certaines de ses obligations professionnelles », indique dans un communiqué l’AMF qui précise avoir « en conséquence […] pris la décision de lui interdire de fournir ses services à des clients, nouveaux ou existants, sur le territoire français [… avec effet à compter du] lundi 1er août 2016 ».
Une plateforme régulée par l'autorité chypriote interdite en France
Il s’agit d’une première et d’une décision exceptionnelle prise par l’AMF en application de l’article 62 de la directive MIF
Mais l’article 82 de la directive MIF, transposé à l’article L. 532-21 du code monétaire et financier, prévoit un mécanisme selon lequel l’État membre d’accueil peut prendre des mesures appropriées pour protéger les investisseurs sur son territoire lorsqu’un prestataire agit « d’une manière clairement préjudiciable à leurs intérêts ».
Déloyale et malhonnête, 24option.com ne repsecte pas ses obligations de bonne information
Au cas particulier, l’AMF reproche à la plateforme 24option.com de ne pas respecter « certaines de ses obligations en matière de bonne information, ainsi que celle d’agir de manière loyale et honnête, dans le meilleur intérêt de ses clients, ceci au détriment des investisseurs résidant ou établis en France ».
La décision d’interdiction couvre tout le territoire français (métropole, départements d’outre-mer, Mayotte et Saint-Martin) et fait interdiction à la société Rodeler de solliciter ou de contracter avec de nouveaux clients mais également l’interdiction de poursuivre des relations avec des clients existants, à l’exception d’une gestion extinctive des comptes pour la liquidation des positions et le retrait des fonds.
Sollicitée par LexTimes.fr, la société Rodeler n’a pas souhaité réagir immédiatement.