Fraude : Jean-Claude Anaf et son associé mis en examen

Un commissaire-priseur lyonnais renommé et son associé ont été mis en examen mercredi pour « abus de confiance aggravé par officier public » et placés sous contrôle judiciaire, a-t-on appris de source proche du dossier.
Me Jean-Claude Anaf, 65 ans, et son associé, Jean-Claude Martinon, sont également poursuivis pour « faux et usage de faux ». En revanche, ils ne sont l'objet d'aucune interdiction d'exercer leur activité, comme le demandait le parquet de Lyon. Les deux hommes avaient été placés en garde à vue lundi matin à l'hôtel de police de Lyon dans le cadre d'une enquête ouverte en février pour ces mêmes chefs.
« Ce qu'on leur reproche c'est d'avoir fait supporter par leur société des dépenses d'ordre personnel multiples », a expliqué à l'AFP la source proche du dossier, selon laquelle ils « nient les faits et indiquent que ces dépenses avaient un caractère professionnel ». « Leur comportement n'a jamais mis en péril leur structure », a-t-on toutefois précisé.
Joint dans la soirée par l'AFP, l'avocat de Me Anaf, Me Paul-Richard Zelmati a précisé que les faits reprochés portaient sur « des notes de restaurants, des frais de séjour, des réceptions, des cadeaux », qui, selon lui « s'inscrivent dans un contexte professionnel ». « Un contrôle fiscal est en cours. Il déterminera avec précision l'ampleur du détournement qui est contesté », a ajouté l'avocat, selon lequel les deux hommes avaient été « terriblement éprouvés par 48 heures de garde à vue ».
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► Correspondance : Une lettre de Me Julie Jacob, conseil de Jean-Claude Anaf, 10 août 2019.