GPA : La recherche d’une solution équilibrée entre interdiction et respect de l’enfant

À une question posée par trois députés LR concernant une « interdiction universelle de la gestation pour autrui » (GPA), la garde des sceaux Nicole Belloubet se satisfait de la jurisprudence actuelle de la Cour de cassation qu’elle juge « raisonnable » et qui préserve un certain équilibre entre « l’interdiction » et le « le respect des droits » de l’enfant mais dit être favorable à une approche internationale au sein du groupe de travail de la Conférence de La Haye.
À une question posée par trois députés LR concernant une « interdiction universelle de la gestation pour autrui » (GPA), la garde des sceaux Nicole Belloubet se satisfait de la jurisprudence actuelle de la Cour de cassation qu’elle juge « raisonnable » et qui préserve un certain équilibre entre « l’interdiction » et le « le respect des droits » de l’enfant mais dit être favorable à une approche internationale au sein du groupe de travail de la Conférence de La HayeLes trois députés, Thibault Bazin (LR, Meurthe-et-Moselle), Bertrand Brochand (LR, Alpes-Maritimes, 8e circ.) et Éric Pauget (id., 7e circ.), ont interrogé
La procédure de demande d'avis à la CEDH initiée le 5 octobre 2018 par la Cour de cassation dans le cadre du protocole n° 16 de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l'homme et des libertés fondamentales n'altère pas, selon la chancellerie qui fait une réponse identique
Si le gouvernement n'entend pas revenir sur cette interdiction formelle, la ministre de la justice assure néanmoins que l'intérêt supérieur de l'enfant, au sens des article 3 §1 de la Convention de New York du 26 janvier 1990 relative aux droits de l'enfant et 8 de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l'homme et des libertés fondamentales relative au droit au respect de sa vie privée et familiale, sera « préservé » et le gouvernement reste « attentif » aux solutions jurisprudentielles dégagées par la Cour de cassation qui lui apparaissent « raisonnables » et de nature à « préserver le point d'équilibre entre l'interdiction de la gestation pour autrui et le respect des droits de l'enfant ». Une approche internationale apparaît toutefois « souhaitable » à Mme Belloubet qui précise que la France participe aux travaux du groupe de travail de la Conférence de La Haye qui ont été initiés sur ce sujet en vue de trouver « une solution équilibrée répondant aux problématiques soulevées par ces situations ». L’avis de la CEDH, qui constitue par ailleurs une première, est très attendu.
La présidente de la Manif pour tous Ludovine de La Rochère se dit « inquiète », dans un communiqué, par cette position en « profonde rupture » avec celle qui avait été « affirmée clairement en 2014 » par Manuel Valls et réclame une réponse « ambitieuse » pour que « les femmes des pays pauvres [ne doivent pas] continuer longtemps à porter les enfants des femmes des pays riches ».