Hub avocat : Une avocate se plaint que son profil ait été supprimé après avoir été censurée

La plateforme professionnelle Hub Avocat « censure les propos des [membres] et leur coupe l’accès — en supprimant même leur profil — si des articles ne leur conviennent pas », se plaignent Brigitte Bogucki et Dominique Lopez-Eychenié dans un message envoyé hier après-midi à la rédaction de LexTimes.fr.
Me Lopez-Eychenié a écrit mercredi, nous explique Me Bogucki, un message alertant les confrères sur le fait qu’ « Hub Avocat, plateforme en principe privée entre avocats, publiait sans nous avoir informé ni nous donner le choix, nos articles sur Twitter ». Message mis hors ligne, elle l’a remis, il a été de nouveau mis hors ligne, elle l’a re-publié et l’accès à la plateforme lui a alors été coupé, son profil ayant effectivement été supprimé a pu constater LexTimes.fr ce matin.
Il n’y a pas de « censure sur Hub Avocat […] les données publiées [ne sont pas] visibles des non avocats […] l’avocat maîtrise la possibilité de faire des notifications Twitter », se défend le président de la société éditrice de la plateforme Jurihub Loïc Fargetton qui argumente que toutes les « allégations » de Me Dominique Lopez-Eychenié et de son associée Me Brigitte Bogucki sont « erronées » et « dénigrantes » et il en veut pour preuve que la mention « je souhaite que la notification de publication de mon article soit relayée via le compte Twitter de Hub Avocat » figure au bas de chaque article que l’avocat publie et qu’il doit cocher.
Une tempête dans un verre d’eau pour M. Fargetton qui considère que le seul propos fondé tenu par Me Lopez-Eychenié est que « Hub Avocat, conformément [à ses conditions générales d’utilisation] et après avoir pris le temps de correspondre avec elle, a bien procédé à la suppression de son accès […] après une nouvelle publication de propos erronés et dénigrants ».
« Mensonger », s’écrie Me Lopez-Eychenié qui affirme que l’option de validation Twitter a été mise « après l’incident » et elle reproche à Hub Avocat de faire « comme si elle préexistait à [son] alerte légitime » et elle maintient donc « qu’être exclue du réseau privé de Mr Fargetton » constitue une « censure » dès lors qu’elle n’a pas contrevenu aux CGU et qu’il était « légitime [qu’elle prévienne] les confrères ». « C’est parfaitement scandaleux », dit-elle en conclusion.
Immatriculée au registre du commerce de Lyon depuis le mois de juillet 2011, la société éditrice de cette plateforme — qui revendiquait 15 000 avocats membres dès juillet 2013 — déclare exercer une activité de « programmation informatique » et a réalisé une perte de 10 165 euros à fin décembre 2012 pour un chiffre d’affaires de 99 568 euros. À fin décembre 2013, le résultat net positif était de 37 585 euros pour un chiffre d’affaires de 283 496 euros, selon les chiffres officiels disponibles sur infogreffe.fr.