La frondeuse : Un livre diffamant pour la favorite du président de la République

Valérie Trierweiler, 3 mai 2012. Photo Jackolan1/Wikipédia.

Après « le choc des photos » de vacances au fort de Brégançon semi-volées et publiées par VSD, c'est « le poids des mots » de La FrondeuseLa Frondeuse, Alix Bouilhaguet et Christophe Jakubyszyn, éd. du Moment, oct. 2012, 211 p., 18,50 €. qui indispose la première journaliste de France qui a décidé de « ne rien laisser passer » et annonce avoir porté plainte contre les deux auteurs de cette biographie qui ne l'avantage guère.

Chroniqueuse depuis 1989 à l'hebdomadaire qui a fait du « choc des photos »et du « poids des mots » sa devise, Valérie ex-Trierweiler et pas-encore-et-peut-être-jamais-Hollande, 47 ans, n'en décolère pas que soient étalés sur la place publique les détails de sa vie privée antérieure, d'autant qu'Alix Bouilhaguet et Christophe Jakubyszyn ont l'outrecuidance de soutenir, en quatrième page de couverture, que leur enquête, « riche en révélations », est nourrie « d'entretiens inédits avec Valérie Trierwreiler ainsi que nombre de ses proches ».

Valérie ex-T — son ancien époux depuis 2010 et confrère à Paris Match depuis toujours, Denis Trierweiler, souhaiterait qu'elle renonce à porter son nom dans l'intérêt de leurs trois enfants communs — et pas-encore-H — son actuel compagnon depuis 2000 devenu président de la République il y a quelques mois, François Hollande, n'est pas un adepte de la bague au doigt et, de surcroît, cela ne serait pas dans l'intérêt des quatre enfants issus de sa relation avec son ancienne compagne et camarade socialiste Ségolène Royal — n'apprécie guère que soient révélées ses amours de gauche comme de droite. Plus de T, pas encore de H, c'est Valérie tout court. Une Valérie parmi tant d'autres. Valérie Massonneau.

Mais du temps où elle était encore Valérie Trierweiler dans tous les sens du terme, la journaliste politique menait simultanément deux relations amoureuses extra-conjugales, apprend-on. L'une avec celui qui allait devenir, treize ans plus tard, le chef de l'État et qui a été rendue publique par les intéressés au mois d'octobre 2010 et l'autre, qu'elle entendait garder secrète, avec le député et président du Conseil général des Hauts-de-Seine UMP Patrick Devedjian. Ce serait le refus de Patrick Devedjian, 68 ans, de divorcer d'avec sa femme, Sophie Vanbremeersch, qui aurait conduit la frondeuse à mettre un terme à leur relation et à « choisir » François Hollande.

Bombardée « grand reporter » lorsqu'elle a été placardisée en 2005 par la rédaction de Paris Match, elle y tient depuis lors une rubrique littéraire et celle de cette semaine est consacrée au « livre bouleversant » de Boris Cyrulnik« Sauve-toi, la vie t'appelle » (éd. Odile Jacob, 291 p., 22,90 €). « Les commentaires sur le livre de Boris Cyrulnik n'apporteront rien. Il faut le lire. Absolument », sont les premiers mots de la chronique littéraire de ValérieTrierweiler Hollande. Suit un très long extrait du livre ponctué d'un bref« Qu'ajouter à cela ? Que dire de plus ? ». Rien ! Parfait !

Quelques mois ont suffi pour que la présidence normale devienne effectivement« normale », la norme française en quelque sorte, et la risée de la presse étrangère, le « couple illégitime » Hollande-Trierweiler n'ayant rien à envier au« couple légitime » Sarkozy-(Cécilia puis Carla) Sarkozy quant aux « prouesses sexuelles » dont sont capables nos chefs d'État et hauts dirigeants d'institutions internationales, relève perfidement Matthew Campbell dans la livraison du Sunday Times d'hier matin.