Composée de neuf membres titulaires et de trois suppléants qui ne pourront être candidats aux élections législatives de juin 2017, la commission se dit « paritaire » (six femmes pour trois hommes), reflète la « pluralité des sensibilités » (quatre PS, deux anciens UMP et trois sans étiquette apparente) et intègre « à la fois [six, ndlr] personnalités politiques et [trois dont un anonyme, ndlr] membres de la société civile ».

Présidée par Jean-Paul Delevoye, 71 ans, ancien directeur de sociétés agroalimentaires, maire RPR/UMP de Bapaume (Pas-de-Calais) de 1982 à 2002 et de 2004 à 2014, conseiller général du Pas-de-Calais (1980-2001), député (1986-1988), sénateur (1992-2002), ministre de la fonction publique (2002-2004) sous le gouvernement de Jean-Pierre Raffarin, médiateur de la République (2004-2011) et président du Conseil économique, social et environnemental (2010-2015), la commission examinera et sélectionnera, selon le communiqué, les candidatures à l’aune des « valeurs du mouvement et [du] projet porté par Emmanuel Macron » qui sont « probité », « parité réelle », « renouvellement », « pluralisme politique » et « cohérence ».

Les huit autres membres titulaires de la commission sont : Laetitia Avia (une jeune avocate inscrite au barreau de Paris depuis octobre 2011), Catherine Barbaroux (ancienne présidente de l’Adie de 2011 à 2016, 67 ans, proche du PS), Anne Emery Dumas (sénatrice PS de la Nièvre, 57 ans), Jean Launay (député PS de la 2^e circonscription du Lot, 64 ans), Cédric O (un « anonyme » que l'on ne connaît que par l'initiale de son nom et son prénom et qui est administrateur et trésorier du mouvement En marche !), Margaux Pech (une consultante en stratégie digitale), Marlène Schiappa (une jeune touche-à-tout de 34 ans, fondatrice de Maman travaille, écrivaine, chroniqueuse, entrepreneuse, conférencière,…) et Christine de Veyrac (ancienne député européenne UMP du Sud-Ouest qui déclare être UDI depuis 2013, 57 ans).

Par probité, il faut entendre la production d’un casier judiciaire vierge et l’absence de condamnation à une peine d’inéligibilité, le renouvellement signifie qu’au moins la moitié des investis « seront candidats pour la première fois et une grande partie d’entre eux seront issus de la société civile » et quant à la cohérence, elle implique la signature du contrat moral par lequel les candidats s’engagent « à respecter et à défendre le Contrat avec la Nation proposé par le candidat à l’élection présidentielle »,  les futurs députés En marche ! ayant pour responsabilité « la co-construction des projets et propositions de loi visant à mener [les] réformes ». La parité et le pluralisme n’appellent aucune remarque particulière si ce n’est qu’ils ne sont pas, a priori, complètement respectés par la commission elle-même.

La procédure de candidature n’est pas encore close et les investitures seront annoncées, est-il précisé, par vagues successives à partir de mars 2017 et jusqu’au 15 mai 2017.