Municipales : Le maire d'Ajaccio Laurent Mercangeli démissionne

Le maire UMP d'Ajaccio, Laurent Marcangeli, a annoncé officiellement qu'il démissionnait de son mandat, de même que le conseil municipal, après l'annulation des élections par le tribunal administratif de Bastia qui a notamment fait état d'irrégularités dans l'établissement de procurations lors du scrutin de mars.
M. Marcangeli, qui est aussi député UMP de Corse-du-Sud, l'avait emporté le 30 mars avec 281 voix d'avance, soit un écart de 1,18 %, sur le maire DVG sortant Simon Renucci. De nouvelles élections devront être organisées en janvier 2015, M. Marcangeli ayant décidé de se représenter directement sans faire appel du jugement devant le Conseil d'État. « Le débat devra être exempt de tout reproche, dirigé avant tout vers l'intérêt général. Ne comptez pas sur nous pour tirer cette ville vers la vilenie, la pourriture, la bassesse », a lancé M. Marcangeli en ouvrant le dernier conseil municipal de cette mandature de sept mois.
Le chef de file de l'opposition, le communiste Paul-Antoine Luciani, s'est réjoui que « la justice ait rendu un service éminent au suffrage universel ». Accusant ensuite la municipalité d'avoir augmenté les dépenses de personnel dans le budget supplémentaire qui était examiné lors de ce dernier conseil, M. Luciani a été interrompu par le maire invoquant le respect de l'organisation de la séance.
M. Luciani et les conseillers d'opposition, qui avaient prévu de ne pas y participer, ont quitté la salle du conseil. Le premier adjoint, chargé des finances, Stéphane Sbraggia, a ensuite dénoncé « l'insincérité » des prévisions budgétaires de la municipalité de gauche battue en mars. Rejetant « la critique de clientélisme », M. Marcangeli a déclaré qu'il entendait « être jugé sur [ses] actes durant une mandature entière et non sur sept mois ». Il avait déjà annoncé qu'il représenterait exactement la même liste au nouveau scrutin municipal, en janvier.
M. Renucci, qui avait annoncé qu'il se retirait de la vie politique au soir de sa défaite, le 30 mars, et qui était à l'origine du recours devant la justice administrative, ne s'est pas encore prononcé sur un éventuel retour, la gauche devant présenter plusieurs listes.