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Cour de cassation : Installation de Chantal Arens à la première présidence

Par Alfredo Allegra | LEXTIMES.FR |
Chantal Arens, première présidente de la Cour de cassation, 6 septembre 2019. Chantal Arens, première présidente de la Cour de cassation, 6 septembre 2019.

Trente-cinq ans après Simone Rozès, aujourd’hui âgée de 99 ans, Chantal Arens est devenue vendredi, après avoir dirigé le tribunal grande instance de Paris et ensuite la cour d’appel de Paris, le 35e premier président de la Cour de cassation et la deuxième femme à accéder à ces prestigieuses fonctions.

Nommée à la sortie de l’École nationale de la magistrature (ENM) au tribunal d’instance de Saint-Avold (1979-1980), puis de Metz (1980-1984), avant de devenir vice-président de différentes juridictions à Thionville (1984-1986), à Chartres (1986-1989) et puis à Versailles (1989), Chantal Arens, 66 ans, est titulaire d’une licence en droit et du CAPA (certificat d’aptitude à la profession d’avocat, 1976) et a intégré la magistrature par la voie du concours externe (promotion 1977).

Détachée, en qualité de chef de bureau du droit communautaire, au ministère des postes et télécommunications (1989-1993) et mise à disposition du ministère des affaires étrangères lors de la présidence française des accords de Schengen (2e semestre 1993), Mme Arens retourne sur les bancs de la faculté pour décrocher, en 1995, un DESS (diplôme d’études supérieures spécialisées) de droit public et prendre ensuite la tête, au pôle financier du parquet de la section de la délinquance astucieuse (1996-1999) avant d’être nommée inspectrice des services judiciaires (1999-2002).

Plus récemment, Chantal Arens a été présidente des tribunaux de grande instance d’Evreux (2002-2007), de Nanterre (2008-2010) et de Paris (2010-2014) et, enfin, de la cour d’appel de Paris (2014-2019).

Louée par ses pairs, et notamment par la présidente de la première chambre civile Anne-Marie Batut et le procureur général François Molins, lors de l’audience solennelle de son installation qui a eu lieu vendredi dernier, Mme Arens considère ses nouvelles fonctions comme « une nouvelle occasion d’exprimer et de mettre à profit [son] engagement au service de la justice » et souhaite, au terme d’une carrière exemplaire de 40 ans qui l’a conduite d’un obscur tribunal d’instance de la Moselle au quai de l’Horloge, être une première présidente « ouverte au dialogue, sans frontière aucune, ni interne ni externe ».

 

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