Une situation patrimoniale nette en baisse sensible de 16,87 % par rapport à celle déclarée cinq ans auparavant de 307 397,71 € mais qui reste néanmoins en hausse de 63,64 % par rapport aux malheureux 156 139,88 € déclarés en 2014 à l’occasion de son entrée au gouvernement Valls en tant que ministre de l’économie, de l’industrie et du numérique.

Cette baisse de près de 17 % aurait pu, bien évidemment, on n’en doute pas, être beaucoup plus importante si, au cours des cinq dernières années, M. Macron n’avait pu bénéficier d’un logement et d’une voiture de fonction ainsi que de quelques attachés et un peu de personnel à-tout-faire pour prendre en charge les principales tâches professionnelles et personnelles courantes et exceptionnelles. Imaginez un instant que le couple divorce et on pourrait se retrouver avec un ancien président SDF en 2027 s’il n’avait droit à de confortables indemnités pour les fonctions exercées avant qu’il n’ait à faire valoir ses droits à la retraite à 65 ou 67 ans, c’est-à-dire en 2042 ou 2044.

Pour en revenir au détail de la situation patrimoniale du chef de l’État à veille de son second mandat, M. Macron ne possède toujours quasi rien et figure probablement parmi les plus pauvres des Français et certainement parmi les moins riches, il ne possède aucun bien mobilier ou immobilier, que ce soit directement ou indirectement via une structure quelconque, ni collections ni œuvres d’art ni chevaux ni comptes à l’étranger. Rien, absolument rien. La villa du Touquet appartient en effet, en propre, à M^me Macron même si les travaux importants pour la rendre décemment habitable ont toutefois été financés en 2011 moyennant un emprunt de 350 000 € souscrit au seul nom d’Emmanuel Macron et qu’il reste devoir à la banque à ce titre la somme de 122 515,34 € qui réduit d’autant son patrimoine net.

Cela dit, le patrimoine propre du chef de l’État est quasiment inchangé d’un quinquennat à l’autre. Il possède toujours quelques parts du Crédit mutuel valorisées 730 €, des parts dans un fonds de placement dans les PME pour 22 785,60 € (contre 61 516 € il y a cinq ans), le compte-titres et le PEA chez Rothschild, à 1 897,91 € et 4 534,18 € respectivement, n’ont quasi pas variés, l’assurance-vie s’est appréciée de 23,4 % à 113 473,77 €, les comptes courants bancaires propres font également un bond de 22,6 % à 148 050,52 € et sa part dans le compte courant commun passe d’un solde négatif de 2 295,46 € à un solde positif de 84 406,43 €. Le solde du crédit à rembourser baisse, lui, de près de 100 % à 122 515,34 € contre 246 837,44 € en 2017.

Comment s’explique alors la baisse de 17 % du patrimoine net ? Par une créance de 274 141,42 € au titre des droits d’auteur qu’il devait percevoir, tout début 2017, de son éditeur XO Editions pour son livre Révolution paru en novembre 2016 qui, apparemment, ont été dépensés ou donnés aussitôt encaissés car pour être aussi pauvre, il doit manifestement être très très généreux. Une créance de 1 195 € figure encore en 2022 au titre des droits d’auteur sur Revolution. Une mine d’or ce livre.