Politique : Appel à la démission de Thomas Thévenoud de son mandat de député

Thomas Thévenoud.

Une pétition réclamant que l’éphémère ministre Thomas Thévenoud démissionne « sans plus attendre de son mandat de député » a été mise en ligne sur la plate-forme change.orget a déjà recueilli plus de 150 000 signatures.

Guillaume Aubry, à l’origine de cette pétition destinée au premier secrétaire du parti socialiste Jean-Christophe Cambadélis et à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique, rappelle que M. Thévenoud a dû démissionner de son poste de secrétaire d’État au commerce extérieur pour avoir « omis de déclarer ses impôts » mais il est toujours député.

« Le sens de l’honneur, le respect des valeurs républicaines et un minimum de considération à l’égard de ses compatriotes » auraient voulu, plaide-t-il, qu’il démissionne de son mandat de député sans qu’il soit nécessaire de le lui demander et d’insister lourdement pour qu’il sorte de l’hémicycle.

L’instigateur de cette pétition comprend mal qu’après avoir voté des augmentations d’impôts, y compris pour « les plus fragiles », l’élu ait pu se dérober à son devoir citoyen de paiement de l’impôt et le fustige du doigt comme étant de « ceux qui écœurent les français de la politique […] qui démoralisent le pays […] qui alimentent les populismes ». En signant cette pétition, estime M. Abury, vous exprimerez à nos représentants « [votre] attachement à la République française, son honneur, ses valeurs, sa pérennité ».

La sénatrice UDI-UC Nathalie Goulet s'interroge par ailleurs sur le maintien de son épouse, Sandra Thévenoud, en tant chef de cabinet du président sortant du Sénat, Jean-Pierre Bel (PS).

Une autre pétition « Pas de séance à l’Assemblée tant que Thomas Thévenoud y est député », destinée à Claude Bartolone, président de l’Assemblée nationale, a été initiée par le site Contribuables.org.

Sans le citer nommément, lors de sa conférence de presse du 18 septembre 2014, le président de la République François Hollande a jugé que Thomas Thévenoud n'était pas « digne de rester au gouvernement ni à l'Assemblée nationale ».