Portage salarial : Recours quant au cumul garantie financière et cotisation AGS

Les entreprises de portage salarial demandent l’annulation du décret du 30 décembre 2015 instituant une garantie financière de 10 % de la masse salariale avec un minimum de 77 232 euros, selon un recours déposé fin février devant le Conseil d’État.
Après l'inconstitutionnalité de l'article 8 de la loi du 25 juin 2008 relevée par les Sages
C’est ce décret, publié le 30 décembre dernier
La Feps articule son recours sur le caractère excessif de cette garantie financière minimale pour les petites entreprises – existantes ou susceptibles d’être créées – qui ne disposent pas des moyens financiers nécessaires pour immobiliser pareille somme directement ou par la voie d’une caution bancaire, d’une part, et, d’autre part, sur le fait que les entreprises de portage salarial sont assujetties au taux ordinaire de 0,25 %, en application de l’article L. 3253-6 du code du travail, au régime de la garantie des salaires (AGS) qui garantit précisément le paiement des salaires et accessoires en cas de redressement ou de liquidation de l’entreprise.
La garantie financière réclamée aux entreprises de portage salarial est donc non seulement excessive mais ferait, de surcroît, selon le vice-président de la Feps Yves Besset, double emploi avec la cotisation AGS d’autant plus que les entreprises de travail temporaire, est-il expliqué, qui doivent également justifier d’une garantie financière ne doivent pas, elles, régler de cotisations AGS, ou à un taux réduit de 0,03 % dans certains cas seulement.