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Présidentielle 2017 : Lettre de François Fillon aux Français

Par LA RÉDACTION | LEXTIMES.FR |

François Fillon se plaint d'être lynché par le tribunal médiatique depuis une quinzaine de jours. LexTimes publie volontiers sa Lettre aux Français pour rétablir les droits de la défense auxquels le journal est fort attaché.

Au terme d’une campagne médiatique et politique d’une violence inouïe, j’ai choisi de m’adresser directement à vous pour vous dire ma vérité. C’est vrai, pendant quelques jours, la fureur des forces qui se sont déchaînées contre moi m’a laissé abasourdi. Pourtant, j’ai décidé de ne rien céder aux intimidations et aux pressions.

J’ai choisi de me tenir debout face aux Français, face à leur jugement.

Je le sais, les accusations portées contre moi vous ont profondément troublés. Ce trouble, je le comprends parfaitement. J’ai donc souhaité clarifier les choses lundi dernier car je n’ai rien à vous cacher : ni le travail de mon épouse, dont j’ai détaillé les tâches effectuées pendant quinze années à mes côtés ; ni sa rémunération qui ne correspond pas aux montants spectaculaires jetés sur la place publique ; ni le rôle à mes côtés de nos deux enfants qui m’ont pendant plusieurs mois épaulé ; ni les activités de conseil que j’ai été amené à réaliser et qui n’ont évidemment jamais concerné un quelconque gouvernement étranger !

Tout est légal. Les sommes perçues ont été strictement déclarées aux impôts, les revenus en découlant strictement imposés. J’ai souhaité que tout soit mis sur la table, que tout soit vérifiable et consultable. Evidemment, j’attends désormais la même attitude de la part de mes concurrents. Que ceux qui donnent des leçons de démocratie se plient au même exercice de transparence !

En trente-deux ans de vie politique, je n’ai jamais été mis en cause dans une affaire. J’ai toujours agi dans la stricte légalité et dans la plus parfaite honnêteté. Mais j’ai commis une erreur : en travaillant avec mes proches, j’ai privilégié une collaboration de confiance qui, aujourd’hui, suscite la défiance. Le temps, l’époque, ont changé. J’ai décidé de mon propre chef d’interrompre cette collaboration en 2013. J’aurais sans doute dû le faire avant. Je vous dois donc des excuses.

Désormais, c’est à vous de décider et à vous seuls. Faites-le en conscience et faites-le avec exigence.

Exigez ce droit que personne ne saurait vous confisquer : le droit à une campagne loyale, sans coups bas ni coups montés, à l’issue de laquelle vous serez amenés à faire un choix crucial, sans doute le plus important de ces trente dernières années. La France est à un carrefour de son histoire. Trois voies s’offrent à elle. Les deux premières ne sont en réalité que deux impasses. C’est l’impasse du déclassement économique et de la désunion nationale dans laquelle Marine Le Pen entraînerait le peuple français. Mais c’est aussi l’impasse du vide programmatique, celle qu’a choisie Emmanuel Macron. Ce dernier vient d’affirmer qu’il n’existe pas de culture française. Et bien moi, je considère qu’il existe une culture française. Une culture que nous devons défendre parce que nous sommes fiers de ce qu’elle a fait de nous, mais plus encore parce que c’est d’elle que dépend notre avenir.

Un peuple fier dans une France libre, c’est ce projet que je vais continuer à porter.

C’est la voie de cet avenir que je vous propose d’emprunter ensemble. La voie de la liberté pour lutter contre le chômage de masse, pour redresser une économie asphyxiée par le poids des taxes et des normes. La voie de la fierté également, pour rassembler le peuple français et réaffirmer ce que nous sommes face aux grandes puissances du monde, face au totalitarisme islamique. Un peuple fier dans une France libre, c’est ce projet que je vais continuer à porter. Rien n’ébranlera ma volonté. Rien ne me détournera des vrais enjeux de cette campagne présidentielle : le redressement de la France et le rassemblement des Français.

 

Commentaires

Arnaud du Puy Dessarts | 10 fév 2017 10:10
Le trouble provient du fait que vous ayez utilisé votre épouse pour majorer votre indemnité confortable de député et prendre dans la poche du contribuable de l'argent auquel vous n'aviez pas droit. Le trouble provient également du fait que, sénateur, vous ayez utilisé de l'argent public pour faire des cadeaux à vos deux enfants. À supposer, un seul instant, votre comportement "légal" et "en ligne" avec ce que font également depuis toujours certains autres de vos collègues ou que, comme le prétend votre avocat, le parquet national financier ne pouvait s'auto-saisir d'une "infraction qui ne peut vous être pénalement reprochée", il n'empêche que votre comportement est inacceptable et indigne de la part de quelqu'un qui se présentait et se dit toujours comme "irréprochable depuis 32 ans" et qui brigue la plus haute fonction, vos excuses tardives ne font qu'accréditer la thèse que vous avez conscience que vous avez mal agi et l'impunité que vous revendiquez est choquante.

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