Présidentielle 2022 : La boule puante de Mediapart en accès libre

Mediapart se met en accès libre pour faire battre Marine Le Pen
Mediapart se met en accès libre pour faire battre Marine Le Pen

À une semaine du second tour de l’élection présidentielle, Mediapart publie une « enquête » signée Marine Turchi et Fabrice Arfi, basée sur un rapport de l’Office de lutte anti-fraude (Olaf) de l’Union européenne transmis il y a un peu plus d’un mois à la justice française, qui accuse la candidate RN à l’Élysée Marine Le Pen d’avoir personnellement détourné près de 137 000 euros de fonds publics du Parlement européen lorsqu’elle y a siégé entre 2004 et 2017.

En plus de son offre spéciale pour la présidentielle 2022 de trois mois pour 9,90 euros au lieu de 9,90 euros par mois, le site d’investigations, qui ne tarit pas d’éloges sur lui-même et son pouvoir indiscutable de nuisance avérée qui peut se révéler fort utile en ces temps fort difficiles, redoute, à l’instar de plus d’un Français sur deux selon les dernières estimations disponibles, que « le pire est possible » pour 2022 et ne lésine donc pas sur les moyens en mettant en ligne cette enquête en accès libre pour que nul n’en ignore lors du choix que chacun devra faire ce dimanche prochain.

Extraits du rapport à l’appui, ce seraient pas moins de 617 379,77 euros que le clan dit Le Pen (Jean-Marie et Marine, Bruno Gollnish et Louis Aliot) et le groupuscule d’extrême droite ENL (Europe des nations et des libertés), constitué en 2015 et devenu Identité et démocratie en 2019, auraient détournés et pourraient « donner lieu à des poursuites pénales […] pour des agissements  […] commis au détriment du budget de l’Union ».

Pour ce qui concerne plus particulièrement Marine Le Pen, un scan de la page du rapport à l’appui, il lui est reproché une « exagération des services fournis par des opérateurs économiques ou services fictifs », un « non-respect des règles en matière de marchés publics et non-respect du règlement financier », des « services fictifs et une exagération des services fournis ou services non éligibles offerts par les opérateurs économiques au groupe ENF », un « détournement d’un poste budgétaire à des fins et pour des manifestations relatives à la politique nationale » et, enfin, une « infraction relative au marquage obligatoire des produits achetés à Ballard et Cie et non-respect des règles en matière de marchés publics ».

Une anecdote rapportée par un participant à une réunion indûment mise à la charge du Parlement européen à concurrence de 5 000 euros permet par ailleurs à Mediapart de souligner tout le bien que pense la candidate, ex-frontiste nouvellement-rassembleuse, de l’Europe et de son drapeau qu’elle qualifie de « merde » à ranger aussitôt les photos prises pour obtenir le remboursement de frais.