Solde de tout compte : Valérie Trierweiler remercie François Hollande

Répudiée, congédiée, après avoir été humiliée, l’ancienne favorite du président de la République François Hollande, Valérie Trierweiler, redevenue « grand reporter » à plein temps pour l’hebdomadaire dont la devise est « le poids des mots et le choc des photos », a mitonné secrètement sa vengeance pendant six mois et livre dans un singulier Merci pour ce moment
Répudiée, congédiée, en à peine 17 mots comme la dernière des dernières par une simple déclaration par téléphone à l'AFP : « Je fais savoir que j'ai mis fin à la vie commune que je partageais avec Valérie Trierweiler », la favorite déchue, un genou à terre, encaisse la tête haute et se borne, à chaud, à exprimer dans un tweet « toute [sa] gratitude » à « l'extraordinaire personnel de l'Élysée », la vengeance étant, comme on le sait, un plat qui se mange froid.
Toute ma gratitude va à l'extraordinaire personnel de l'Elysée. Je n'oublierai jamais son dévouement ni l'émotion au moment du départ.
— Valerie Trierweiler (@valtrier) 25 Janvier 2014
D’origine fort modeste avec à peine 790 euros de pension d’invalidité pour le père et un maigre salaire de caissière pour la mère, la famille Massonneau vit à Angers et à l’occasion d’un dîner de Noël, se remémore l’ex-quasi première dame de France, François Hollande ricane « insensible à la fraternité du moment, qu’elle "n’est quand même pas jojo la famille Massonneau…" », s’exclamera-t-il toutes dents dehors, rapportant que celui qui voulait taxait les salaires supérieurs à un million d’euros à 75 % ne dédaigne ni palaces ni grands restaurants et qu’il n’aime pas « les pauvres » qu’il appellerait « les sans-dents ».
Des meilleurs moments passés ensemble malgré l’omniprésence de Ségolène Royal et de ses quatre rejetons à sa tentative de suicide, Valérie Treirweiler n’épargne rien à celui à qui elle avait pourtant bien failli mettre la bague au doigt à l’automne 2012 : « Je craque, je ne peux pas entendre ça, je me précipite dans la salle de bains. Je saisis le petit sac en plastique qui contient les somnifères […] François m’a suivi. Il tente de m’arracher le sac. Je cours dans la chambre. Il attrape le sac qui se déchire. Des pilules s’éparpillent sur le lit et le sol. Je parviens à en récupérer. J’avale ce que je peux. Je veux dormir, je ne veux pas vivre les heures qui vont arriver. Je sens la bourrasque qui va s’abattre sur moi et je n’ai pas la force d’y résister ».
Un déballage salutaire peut-être pour elle mais sans doute quelque peu indécent s’agissant du président en exercice de la cinquième puissance mondiale et ce d’autant plus qu’il n'y a pas si longtemps encore, à l’occasion du livre que lui avaient consacré Alix Bouilhaguet et Christophe Jakubyszyn (La Frondeuse, éd. du Moment, oct. 2012, 211 p., 18,50 €.), elle répugnait à ce que soient étalés sur la place publique « les détails de sa vie privée ». Un solde de tout compte qui aurait peut-être pu prendre une autre forme mais le mal est fait et le président est à présent nu.