Sondage : Les avocats hostiles à une fusion avec les juristes d'entreprise

Six avocats sur dix sont sont hostiles à l'idée d'une fusion avec les juristes d'entreprise, selon une enquête Ipsos pourla Gazette du Palais, l'opposition étant plus forte parmi les cabinets individuels (65 %) que parmi ceux exerçant en groupe (53 %), 27 % se disant même « très opposé » à ce projet qui est toujours dans les cartons des instances représentatives de la profession.
Signe des temps, seul un avocat sondé* sur dix se dit encore attaché à la défense de la veuve et de l'orphelin, la très grande majorité (88 %) considère que leur cabinet doit être géré comme une véritable entreprise. Un tiers des avocats croit en l'évolution économique de sa structure, ils sont 34 % à envisager une activité en croissance, 39 % une activité stable mais 53 % se disent néanmoins pessimistes sur leur capacité d'embauche.
Pour près des deux tiers des avocats, la recherche de clients présente une difficulté contre seulement 25 % qui déclarent ne rencontrer aucun problème pour développer leur clientèle mais le sentiment d'être concurrencé par d'autres professions est largement répandu. Les experts-comptables arrivent en tête (75 % des avocats sont convaincus que les hommes du chiffre leur font concurrence) devant les notaires (70 %) et les sites Internet (65 %).
L'autorisation du démarchage est considérée une bonne chose (57%) bien que 62 % déclarent n'avoir jamais eu recours à une quelconque forme de publicité.
- *. Enquête réalisée par Ipsos MediaCT, du 4 au 14 avril 2014, auprès d'un échantillon de 1488 avocats représentatif de la population des avocats, selon la méthode des quotas (sexe, âge, statut et taille du cabinet) et une pondération en fonction de l'implantation géographique, le statut et l'ancienneté au sein du cabinet.