Sondage : Sources illégales de contenus et contrefaçons en ligne peu appréciées par les jeunes européens

Les jeunes européens sondés par l'Observatoire européen des atteintes aux droits de propriété intellectuelle
Les jeunes européens sondés par l'Observatoire européen des atteintes aux droits de propriété intellectuelle. Illustration EUIPO.

Seulement un quart des citoyens de l’Union européenne âgés de 15 à 24 ans admet avoir utilisé intentionnellement des sources illégales pour accéder à du contenu en ligne au cours des 12 derniers mois et la majorité dit le faire parce que c’est gratuit, ou moins cher que d’accéder à du contenu depuis des sources légales.

Les films et les séries sont les types de contenu auxquels les jeunes accèdent le plus souvent depuis des sources illégales, suivis de la musique et des jeux, selon un rapportÉtude réalisée en 2015, par la société GFK pour l’EUIPO via l'Observatoire européen des atteintes aux droits de propriété intellectuelle, dans les 28 États membres de l'UE, en deux phases, une enquête qualitative passant par le biais de groupes spécialisés dans chacun des 28 États membres et une enquête quantitative réalisée en ligne sur la base de panels représentatifs des 28 États membres. de l’Office de l’Union européenne pour la propriété intellectuelle (EUIPO) sur les jeunes des 28 États membres de l’UE.

Presque un sur quatre est convaincu de ne rien faire de mal en accédant à du contenu numérique depuis des sources illégales pour un usage personnel, et un tiers considère qu’il est plus facile de trouver du contenu depuis des sources illégales et d’y accéder rapidement que depuis des sources légales. Six sur dix déclarent qu’ils cesseraient d’utiliser des sources illégales pour accéder à du contenu numérique si un contenu plus abordable depuis des sources légales était disponible.

Le rapport fait aussi apparaître une nette différence de comportement parmi les jeunes, entre ceux qui accèdent illégalement à du contenu numérique et ceux qui achètent des produits contrefaisants en ligne. Seulement 12 % des jeunes interrogés déclarent avoir intentionnellement acheté des produits contrefaisants en ligne au cours des 12 derniers mois, pour la majorité des vêtements, des accessoires et des chaussures contrefaisants, plus de la moitié ayant déclaré l’avoir fait parce que c’était moins cher que d’acheter le produit authentique.

Mais la grande majorité des jeunes n’achètent pas de produits contrefaisants en ligne. Plus de la moitié des jeunes interrogés affirment ne pas faire confiance aux sites qui vendent des produits contrefaisants, et 20 % déclarent craindre que leurs données fassent l’objet d’une utilisation abusive s’ils effectuent un achat.

« Cette étude nous aide à comprendre les jeunes natifs du numérique, à étudier la manière dont ils se comportent en ligne et à mesurer l’ampleur du défi qui est posé pour changer leur comportement », selon le directeur exécutif de l’EUIPO António Campinos.


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Les jeunes Français occupent la première place pour l'utilisation illégale de contenus en ligne. Infographie EUIPO.

En France, ils sont 11 % à avoir acheté intentionnellement des produits contrefaisants en ligne au cours des 12 derniers mois, tandis que 34 % ont utilisé intentionnellement des sources illégales pour accéder à du contenu en ligne, contre 10 % et 19 % respectivement au Royaume, 9 % et 21 % en Italie, 19 % et 33 % en Espagne et 8 % et 18 % parmi les jeunes allemands.