Statistiques : Valls voudrait plus de cohérence dans les chiffres de la Justice et de l'Intérieur

Les statistiques sur la délinquance bientôt plus fiables.

Manuel Valls veut mieux « mettre en cohérence » les statistiques de la justice et des forces de l'ordre sur la délinquance, dénonçant le caractère compartimenté des données des deux ministères qui nuit à une « évaluation globale », a-t-il affirmé hier.

« Les systèmes d'information des forces de sécurité d'une part, et de la justice d'autre part, sont structurellement incapables de communiquer. Il n'existe aucuncontinuum dans les procédures, faute d'aboutissement de la réflexion sur le numéro unique », a critiqué le premier ministre. « Le système compartimente le savoir et empêche toute évaluation globale et sérieuse des politiques publiques. C'est donc absurde ! » a-t-il pesté dans un discours prononcé devant l'Institut des hautes études de défense nationale et l'Institut national des hautes études de la sécurité et de la justice.

« Je souhaite donc que l'on travaille désormais à la mise en cohérence et en compatibilité des systèmes d'information. Et je compte sur les deux services statistiques ministériels (SSM) et sur l'Observatoire national de la délinquance et de la réponse pénale pour être les moteurs de ce chantier », a-t-il promis.

Le gouvernement socialiste a été à plusieurs reprises attaqué sur son bilan par la droite à l'occasion de la publication des chiffres officiels de la délinquance. Sitôt installé, il avait promis de « moderniser l'outil statistique » en 2014, ce qui passait notamment, avait-il promis, par la création du SSM. Ce SSM a été installé début septembre par le ministre de l'intérieur, Bernard Cazeneuve, dans un souci de « fiabilité » sur ces chiffres qui opposent souvent gouvernement et opposition.