Transparence : Les déclarations d'intérêts des députés européens

74 eurodéputés français, 43 hommes et 31 femmes.
74 eurodéputés français, 43 hommes et 31 femmes.

La Haute autorité pour la transparence de la vie publique a publié hier soir sur son site les déclarations d'intérêts et d'activités des 74 députés européens français et relève que 30 d'entre eux ont une activité professionnelle.

On y apprend que Jérôme Lavrilleux, auteur de révélations sur le financement de la campagne de Nicolas Sarkozy via Bygmalion, gagnait 8 961,22 euros net comme directeur de cabinet du président de l'UMP, Jean-François Copé, de 2011 à juin 2014. À cheval sur cette période, il a reçu également d'autres rémunérations : 3 500 euros mensuels de janvier 2011 à janvier 2013 comme conseiller du président du groupe UMP de l'Assemblée. Et durant l'année 2013, 6 072 euros mensuels au titre de collaborateur de Jean-François Copé en tant que député.

La moitié des eurodéputés français ont entre 50 et 65 ans.
La moitié des eurodéputés français ont entre 50 et 65 ans.

Rachida Dati (UMP) déclare avoir encaissé, en tant qu'avocate inscrite au barreau de Paris depuis le 17 février 2010, 625 000 euros d'honoraires hors taxes en 2010, 539 000 euros en 2011, 704 000 euros en 2012 et 205 000 euros en 2013, outre 95 482,44 euros annuels en tant que députée européenne depuis 2009, 1 344,48 euros mensuels pour son mandat de maire du 7e arrondissement de Paris depuis mars 2008 et 2 405,74 euros pour celui de conseiller général de Paris depuis la même date.

L'ancien syndicaliste chez Arcelor Édouard Martin et élu PS a inscrit, comme rémunération au titre de ces cinq dernières années, avoir perçu environ 3 000 euros par mois (primes comprises) en tant qu'agent de communication d'Arcelor Mittal (Florange). Le centriste Jean Arthuis fait du bénévolat « à la société d'encouragement du cheval français ». À la rubrique activité, à la date de l'élection, il indique « élevage de chevaux » mais ne précise pas de rémunération.


44 eurodéputés français se consacrent uniquement à leurs mandats électifs (mandats européen et locaux).

Le compagnon de Marine Le Pen, Louis Aliot, a indiqué qu'il recevait 4 000 euros par mois comme assistant parlementaire depuis le 1er juillet 2011 sans préciser au profit de qui il travaille alors qu'il y a une polémique sur le fait qu'il puisse être l'attaché parlementaire de Mme Le Pen qui, elle, ne déclare strictement rien — même pas son indemnité de députée européenne — si ce n'est 600 € pour son mandat de « conseil régional depuis 1998 Île-de-France et Nord/Pas-de-Calais ». Joëlle Bergeron (FN) déclare 80 000 euros, sans préciser s'il s'agit de revenus annuels, comme « commissaire priseur judiciaire »et 60 000 euros comme « gérante d'une maison de ventes publiques ». Le député FN Aymeric Chauprade déclare 38 800 euros en conférences 2014 et 10 000 en 2013.


30 eurodéputés français ont une ou plusieurs activités professionnelles.

« Les professions libérales et les activités de conférenciers ou de consultant sont les plus répandues », relève la Haute-Autorité. Françoise Grossetête (UMP) précise qu'elle préside l'Alliance européenne contre la maladie d'Alzheimer. L'écologiste Eva Joly détaille sa rémunération de conseil pour le gouvernement islandais en 2009 et 2010 (40 000 dollars en 2009).