Seuls les avocats inscrits au barreau de Paris peuvent se faire délivrer une carte professionnelle permettant « un accès permanent au Palais », peut-on lire dans la missive datée du 23 avril et mise en ligne sur le site du syndicat qui se plaint que « plus de 40 000 avocats (ceux qui ne sont pas inscrits au barreau de Paris) ne peuvent accéder normalement au Palis » et sont contraints « de solliciter, chaque fois qu’ils s’y rendent, une carte temporaire » n’autorisant que des accès limités.

Pourtant, plaide l’organisation syndicale, selon les dispositions de l’article 5 de la loi n° 71-1130 du 31 décembre 1971 portant réforme de certaines professions judiciaires et juridiques que « les avocats exercent leur ministère et peuvent plaider sans limitation territoriale devant toutes les juridictions et organismes juridictionnels ou disciplinaires […] », soulignant, en outre, que le tribunal de Paris a une compétence nationale en plusieurs matières.

La Conférence des bâtonniers — qui regroupe tous les barreaux de banlieue et de province — étant en mesure de délivrer une carte d’avocat répondant « aux mêmes conditions que les nouvelles cartes d’avocat du barreau de Paris », ce traitement différencié selon le barreau d’appartenance ne saurait, estime la CNA, « se justifier » et entend porter la voix des avocats de province qui « s’insurgent contre [cette] discrimination dont ils font l’objet et requièrent un accès égalitaire au tribunal de Paris ».

Sollicitée par LexTimes quant à cet accès égalitaire du nouveau tribunal de Paris aux avocats de province, la garde des sceaux Nicole Belloubet n’avait pas encore réagi et n’était pas immédiatement disponible.