Livres : Perles de garde à vue

D’une durée de vingt-quatre heures (éventuel laps de temps nécessaire au dégrisement inclus) renouvelable une fois, voire trois fois dans les dix-neuf cas considérés comme graves ou exceptionnels et limitativement énoncés à l’article 706-73 du code de procédure pénale, la garde à vue est, selon l’article 62-2 du même code, sous le contrôle de l'autorité judiciaire, « une mesure de contrainte décidée par un officier de police judiciaire par laquelle une personne à l'encontre de laquelle il existe une ou plusieurs raisons plausibles de soupçonner qu'elle a commis ou tenté de commettre un crime ou un délit puni d'une peine d'emprisonnement est maintenue à la disposition des enquêteurs ».
La garde à vue doit constituer « l'unique moyen pour (i) permettre l'exécution des investigations impliquant la présence ou la participation de la personne » ou (ii) « garantir la présentation de la personne devant le procureur de la République afin que ce magistrat puisse apprécier la suite à donner à l’enquête » ou (iii) « empêcher que la personne ne modifie les preuves ou indices matériels » ou (iv) « empêcher que la personne ne fasse pression sur les témoins ou les victimes ainsi que sur leur famille ou leurs proches » ou (v) « empêcher que la personne ne se concerte avec d'autres personnes susceptibles d'être ses coauteurs ou complices » ou, enfin, (vi) « garantir la mise en œuvre des mesures destinées à faire cesser le crime ou le délit ».
À cette occasion, la personne gardée à vue bénéficiera toutefois d’une kyrielle de droits dont notamment, et pas des moindres, celui de s’entretenir avec un avocat, choisi ou désigné (à Paris, il s’agira de l’un des nombreux jeunes avocats de permanence) par le bâtonnier, qui pourra l’assister — de manière passive, sans pouvoir influer ou intervenir de quelque manière que ce soit — au cours des auditions et éventuelles confrontations qui pourront avoir lieu pendant les 24 à 96 heures que pourra durer la mesure de garde à vue.
Dans ce petit fascicule inénarrable « Perles de Garde à vue »
Parfois drôles au premier, deuxième ou troisième degré, insolites ou carrément décalées, ces perles nous font entrer de plein pied dans les commissariats parisiens où les APJ et OPJ n’ont rien à envier à ceux d'Un si grand soleil ou autre série télévisée.