One man show : Alex Vizorek est une œuvre d'art

Alex Vizorek, au théâtre Alhambra. Photo Mehdi Manser.
Alex Vizorek, au théâtre Alhambra. Photo Mehdi Manser.

« Alex Wizorek est une œuvre d'art » (2009), de et avec Alex Vizorek. Mise en scène par Stéphanie Bataille. Au théâtre AlhambraThéâtre Alhambra, 21 rue Yves Toudic, Paris-10e. M° République. Du mardi 12 au vendredi 15 mars, le mercredi 20 et le jeudi 21 mars et du mardi 26 au vendredi 29 mars 2019. De 26 € à 35 €. Rés.: 01 40 20 40 25.. Jusqu'au 29 mars 2019 et en tournée. 70'.

Belge et doublement diplômé, en journalisme et ingénieur de gestion (université libre de Bruxelles, 2004), Alex Vizorek, 37 ans, n’a pris conscience de toute sa grandeur et de son énorme potentiel que sur le tard lorsqu’il débarque à Paris en 2005 et s’offre le Cours Florent pour parfaire son talent inné pour la comédie et l’humour et dire adieu aux enquêtes et à l’optimisation fiscale auxquelles il était destiné.

Contrairement à la plupart de ses compatriotes qui, eux, sont Belges depuis plusieurs générations et souffrent d’un complexe d’infériorité qui les rend inaptes à toute initiative majeure pour s’extraire de leur plat pays, Alex Vizorek, lui, fait partie de ces quelques poignées de Belges (Jacques Brel, Johnny Hallyday, Annie Cordy, Salvatore Adamo, Christine Ockrent, Natacha Amal, Lara Fabian, Philippe Geluck, Amélie Nothomb, Claude Barzotti,…), brillantissimes, exilés en France qui en veulent et en redemandent encore et toujours et c’est ainsi que, dès 2009, il a écrit son spectacle Alex Vizorek est une œuvre d’art qu’il nous ressert encore, dix ans plus tard, mis à jour et agrémenté de ses toutes dernières trouvailles.

L’art, dit-il d’emblée, s’adressant aussi bien aux insoumis qu’aux marcheurs et aux roses qu’aux bleus, « c’est comme la politique, ce n’est pas parce qu’on n’y connaît rien qu’on ne peut pas en parler » puisque ceux qui croient s’y connaître en parlent mal ou très mal et de fait, Alex Vizorek en a des choses à dire, que ce soit sur la musique, la sculpture, le cinéma ou l’art moderne, qu’il ne connaît pas si bien que cela et qu’il ne croit pas nécessairement à ce qu’il dit mais cela le fait rire (intérieurement voire même, parfois, un petit rictus extérieur en clin d'œil) et fait rire aussi la salle à gorge déployée dans un périple initiatique à la découverte de l’Art avec un grand « A » où l’on entend ou aperçoit successivement Magritte, Ravel, Bergman, Visconti et Bergson qui côtoient Pamela Anderson, Luis Fernandez et Paris Hilton.