One man show : L'apprenti startuper

L'apprenti startuper, au théâtre Le mélo d'Amélie. Photo Jean Lecourieux Bory.
L'apprenti startuper, au théâtre Le mélo d'Amélie. Photo Jean Lecourieux Bory.

« L'apprenti startuper », de et avec Bruno Rost (Toni Rostini). Au théâtre Le mélo d'AmélieThéâtre Le mélo d'Amélie, 4 rue Marie Stuart, Paris-2e. M° Étienne Marcel, Sentier ou Réaumur Sébastopol. Le mardi à 19h30. 29 €. Rés.: 01 40 26 11 11.. Jusqu'au 11 décembre 2018. 80'.

Vrai patron le jour dans la région bordelaise depuis une trentaine d’années alors qu’il n’avait que 19 ans et était encore « étudiant », Bruno Rost, 52 ans et toutes ses dents, du haut de son mètre 49, devient Toni Rostini le soir depuis deux ans aux quatre coins de la France, y compris dans la capitale où LexTimes l’a découvert mardi dernier dans un petit théâtre au confort sommaire dont il dit être « tombé amoureux ».

Après son premier spectacle « la Vie rêvée d’un petit patron » l’an dernier, Toni Rostini sillonne cette année la Gaule avec « l’Apprenti startuper » qui est annoncé comme étant le second opus d’une trilogie devant permettre à ses « fans » de « découvrir de nouveaux sketches mais aussi de revisiter quelques classiques de Toni dans une mise en scène complètement revisitée ». Même pas deux ans et déjà des « classiques » à « revisiter » ! De là à dire que Toni Rostini voire Bruno Rost aurait la grosse tête, il n’y a qu’un pas… que nous ne franchirons pas.

La trame de ce second opus est donc l’histoire d’un tout jeune homme, interprété par le grand l’unique Toni Rostini, qui projette de créer une start-upAnglicisme pour désigner une jeune entreprise innovante à fort potentiel de développement et nécessitant un investissement important pour pouvoir financer sa croissance rapide. et avant de se lancer dans cette aventure, il a la fort sage bonne idée de se rendre chez son parrain, l’entrepreneur chevronné et expérimenté Bruno Rost, qui va le guider, le conseiller et le mettre en garde contre toutes les difficultés qui ne vont pas manquer de se manifester rapidement tout au long de son parcours de startuper (complexité du bulletin de paie, contrôle Urssaf, redressement fiscal, banquier frileux et business angel guère plus chaud, etc…).

On a aussi droit, en ouverture, au « seuil des 50 » et, en pré-final, au 6e mariage de sa sœur qui finit par épouser un banquier et perdre… sa virginité, outre une série de litanies sur les mots « petit » et « big » et des appellations de vin qui n’ont aucun lien avec le startuper mais qui doivent sans doute être les classiques revisités. Le spectacle se veut assurément définitivement drôle mais les jeux de mots tombent parfois à plat et parviennent difficilement à arracher le rictus escompté.