Spectacle musical : La boule rouge

« La boule rouge » (2017), de et mise en scène par Constance Dollfus et Clément Hénaut. Avec Maxime Guerville (Charles de l'Arquebuse), Angélique Magnan (Madeleine de l'Arquebuse), Laurent Malot (Antoine de l'Arquebuse), Léa Rulh (Louise), Eva Gentili (Eva), Dima Novik (Jean), Mélodie Molinaro (Rose), Mariette West (Alice), Simon Froget-Legendre (Roger), Rémi Palazy (Paul Dumont Delacroix), Guillaume Sorel (Edouard Brasseur), Sébastien Brumaud (Ruby), June van der Esch (Petra, Joséphine), Lilly Caruso (Jeanne, Elisabeth), Marie-Stella Perron d'Arc (Ernestine, Denise), Yann Sebile (Alphonse Berthier) et Baptiste Juge (Henri Leroux). Au théâtre des Variétés
Un soir de novembre 1925, Charles et ses amis errent dans les rues de Paris avant de terminer leur périple nocturne au comptoir de la Taverne du Baron, fascinés qu’ils sont par l'ambiance scandaleuse et provocatrice qui y règne. Les employés de ce piano-bar rêvent à l’unisson d’un avenir plus radieux et d’un succès comparable à celui du Bœuf sur le toit ou de la Rotonde, hauts-lieux festifs célèbres et emblématiques de l’époque. Opposé aux valeurs conservatrices de ses parents, Charles s’y retrouve précipité quelque peu malgré lui dans cette aventure qui est celle de deux mondes qui, a priori, n’ont rien de commun.
S’inspirant des années folles, dix-sept comédiens-chanteurs-danseurs et cinq musiciens pour cette Boule Rouge nous entraînent dans un voyage hors du temps, au cœur du Paris, à la découverte de grands classiques de Claude François, Nina Simone, Jacques Brel et quelques autres, remixés ou réarrangés par Benoît Dupont à la façon Joséphine Baker ou Mistinguett. Alors que nous écoutions un titre de variété dans un style musical d’une autre époque, en l’occurrence le swing, le cadre de la Boule Rouge s’est dessiné naturellement : « Paris, les années folles », confient les auteurs, Constance Dollfus et Clément Hénaut, qui disent avoir découvert à cette occasion les premiers pas vers l’émancipation de la femme, le réveil d’une jeune désenchantée ou la folle envie de s’amuser et de tourner définitivement le dos aux quatre années d’horreurs.
Un spectacle haut en couleur qui peut toutefois heurter certaines sensibilités en transposant sans trop de précautions les œuvres d’artistes contemporains dans le Paris dissolu de l’entre-deux-guerres.