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Spectacle : Chris Esquerre, sur rendez-vous

Par Alfredo Allegra | LEXTIMES.FR |
Chris Esquerre sur rendez-vous, au théâtre du Rond-point. Chris Esquerre sur rendez-vous, au théâtre du Rond-point.

« Chris Esquerre, sur rendez-vous », spectacle de et avec Chris Esquerre. Au théâtre du Rond-Point1 . Jusqu'au 30 décembre 2016. 80'.

  • 1Théâtre du Rond-Point, 2 bis avenue Franklin D. Roosevelt, Paris-8e. M° Franklin D. Roosevelt. Jusqu'au 30 décembre 2016. Mardi au dimanche à 18h30. 30,50 €. Rés.: 01 44 95 98 21. 80'.

Après son premier « seul-en-scène » en 2010, Chris Esquerre explique s’être aperçu que les gens continuaient à aller au théâtre et ça l’a un peu chagriné et il dit s’être dit qu’il y avait quelque chose qu’il n’avait pas réussi et a vécu cela comme un échec. Il a donc conçu ce second spectacle « dans l’idée de divertir le public définitivement – ou au moins durablement ».

Oui, c’est cela, vous avez bien lu, du haut de ses 1 650 millimètres, le petit Chris est prétentieux comme un pou et voudrait dominer non seulement vous mais la terre entière avec ses pitreries à deux sous, à l’instar de ces hommes, dits grands, capables de parler urbi et orbi. A-t-il gagné son pari, LexTimes a-t-il été diverti totalement, définitivement ou, à tout le moins, durablement ?

Définitivement, certes non ! Durablement, peut-être et encore que… tout dépend, bien évidemment, de ce que l’on entend ou sous-entend par « durablement ». Si l’on convertit en secondes le laps de temps pendant lequel la pâmoison a été intense ou fortement intense voire insoutenable, on obtient un score non négligeable de 86 400 et l’on pourrait donc être enclin à affirmer, sans risque d’être contredit, que le divertissement peut vraisemblablement être qualifié de conséquent, de durable en quelque sorte.

Cela dit, dans ce second spectacle « Chris Esquerre sur rendez-vous », dont le titre provisoire était initialement Considérations et remarques mais qui aurait tout aussi bien pu s’intituler, confesse-t-il, Provisoire ou La confusion n’est pas souhaitable, Chris Esquerre s’essaie à une tentative de réinvention du genre par l’absurde et il nous fait ainsi pénétrer — ce qui n’intéresse pas forcément tout le monde mais bon, c’est son choix — dans son moi en guise de « préliminaires » à son « œuvre », de même qu’il se lance sans crier gare dans une franche incursion dans les spectateurs, parfois complices les uns mais parfois réticents d’autres, pour les prendre à témoin de ses divagations.

Et on en arrive au cœur même du spectacle où il écrit cette magnifique et troublante lettre à je ne sais plus qui exactement concernant ce grille-pain à 29,90 euros qu’il a acheté pour ses besoins personnels et dont il va narrer sans aucune nécessité apparente la multitude de qualités et défauts de l’ustensile qu’il va laisser là abruptement pour reprendre ses « préliminaires »

Si vous avez aimé ces quelques lignes sans queue ni tête, vous aimerez sans doute probablement Chris Esquerre, sinon abstenez-vous et vous ne vous en porterez que mieux.

 

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