Ni beau ni beau, la cinquantaine, sans fard ni travestissement ni même sa voix rauque, Christophe Dellocque « fait sa Sylvie Joly » nature et il le dit. Il le dit au début, à la fin et moult fois pendant ce one (wo)man show où il enchaîne reprises de l’artiste et créations de lui-même à la manière de.

Sa fascination pour Sylvie Joly remonte aux années 70, raconte Christophe Dellocque, lorsqu’il a à peine 11 ans et découvre, émerveillé, ses mimiques sur le petit écran qu’il va aussitôt mettre en scène à la MJC de Cavaillon. Achetant tous ses disques, il la suivra de loin et la verra de près au Palais des Glaces, au Lucernaire, à la Cigale, au théâtre des Mathurins, sans jamais oser l’approcher et c’est pendant un séjour de cinq ans à Phnom Penh, au Cambodge, qu’il imagine de monter un spectacle autour du répertoire de son idole.

Il lui écrit le 3 septembre 2015 pour lui demander l’autorisation d’interpréter certains de ses sketches mais Parkinson l’emportera le lendemain et c’est avec l’autorisation de son mari, Pierre Vitry, et la collaboration de sa sœur, Fanny Joly, que Christophe finira par monter ce spectacle qui se veut à la fois hommage et rencontre posthume.