Spectacle : Un village en trois dés de Fred Pellerin

Un village en trois dés de Fred Pellerin, au théâtre de l'Atelier. Photo Laurence Labat.
Un village en trois dés de Fred Pellerin, au théâtre de l'Atelier. Photo Laurence Labat.

« Un village en trois dés », de et avec Fred Pellerin. Au théâtre de l'Atelier.Théâtre de l'Atelier, 1 place Charles Dullin, Paris-18e. M° Pigalle. Du mercredi au samedi à 19h et dimanche à 18h. De 17 € à 37 €. Rés.: 01 46 06 49 24. Jusqu'au 5 novembre 2017. 75'.

Originaire de Saint-Élie-de-Caxton, un petit village de 1 836 âmes situé dans la municipalité régionale du comté de Maskinongé en Mauricie (Québec, Canada) qui a vu le jour le 12 avril 1865, Fred Pellerin, 40 ans et toutes ses dents, qui n’en est pas à son premier coup d’essai, se demande dans ce sixième spectacle Un village en trois dés de son cru, qui vient — comme vous l’avez parfaitement bien compris — après cinq autres spectaclesDans mon village, il y a belle Lurette… (2001), Il faut prendre le taureau par les contes ! (2003), Comme une odeur de muscles (2005), L’Arracheuse de temps (2008) et De peigne et de misère (2012)., toujours centrés sur son petit village québécois auquel il est fort attaché, ce qu’il pouvait bien y avoir la veille, c’est-à-dire le 11 février 1865.

Il va alors commencer son enquête, digne de Sherlock Holmes, en se rendant à ce qu’on appelle ici chez nous en métropole « la mairie » pour demander à pouvoir consulter les tout premiers procès-verbaux où doit vraisemblablement être consigné ce qui s’est passé au tout début de la première minute de la première heure du premier jour lorsque le petit bourg n’avait pas encore de particule et était juste connu sous le nom de Saint-Élie.

Et là, en remontant le temps et les archives, on arrive finalement au premier tome contenant l’année 1865 et… mais… les trois premières pages ont été tout bonnement arrachées et l’employée municipale lui suggère d’aller demander à sa grand-mère qui sait probablement, mieux que quiconque, tout ce qui s’est passé en l'an I de Saint-Élie.

Le voilà donc parti chez sa grand-mère et ce sont ces 70 minutes de bonheur et de rire que vous allez découvrir en allant voir tout de suite ce spectacle de ce canadien à Paris. Son accent québécois très appuyé fait qu’on ne comprend qu’environ 80-85 % de ce qu’il dit mais c’est bien suffisamment comme cela et d’ailleurs, souvent, il rigole lui-même de ses jeux de mots et cela vous pousse à rire même si vous n’avez pas tout compris de ce qu’il a dit.