Inspirée par l’affaire médiatico-politico-judiciaire « Rubygate » impliquant l’ancien président du Conseil des ministres italien Silvio Berlusconi soupçonné d’avoir incité des mineures à se prostituer, Serena Reinaldi nous emmène dans ce « Bambinagate » qu’elle a écrit pour elle-même, l’histoire d’une « call girl qui a fait tomber le pouvoir », aussi torride que l’original.

« Je suis là pour vous dire toute la vérité, rien que la vérité. Je le jure sur ma bible, celle que je laisse en témoignage d’un monde où ceux qui vivent dans l’illégalité sont ceux qui comptent, où le culte du corps ne laisse aucune place à l’esprit, où l’argent peut tout acheter, où la liberté est un concept. Dans un monde où une femme qui se rebelle fait encore peur », nous dit d’emblée Bambina dans ce remake théâtral du « Rubygate » qui, dans cette fiction comme dans la réalité, est animée par une seule obsession : prendre sa revanche sur les hommes en général et sur un homme en particulier.

Mélangeant le passé au présent, la fiction à la réalité, Bambina est tout et son contraire, aguicheuse et provocatrice naguère, elle est devenue une vraie révolutionnaire dans l’âme qui voudrait refaire le monde à sa manière, en commençant par une « grève des maternités » et pouvoir ainsi renverser la table, le système et tout ce qui l’a porté où elle se trouve vingt ans plus tard.

De la réalité à la fiction et de la fiction au rêve, un rêve éveillé pour mieux l’appréhender.