Théâtre : Dieu habite Düsseldorf

Dieu habite Düsseldorf, au théâtre le Lucernaire. Photo Lot.
Dieu habite Düsseldorf, au théâtre le Lucernaire. Photo Lot.

« Dieu habite Düsseldorf » (2019), d'après le texte éponyme de Sébastien Thiéry (Éd. Avant-Scène Théâtre, Paris, oct. 2004, 96 p., 10,20 €). Mise en scène et avec Éric Verdin (Monsieur 1) et Renaud Danner (Monsieur 2). Au théâtre le LucernaireThéâtre le Lucernaire, 53 rue Notre-Dame-des-Champs, Paris-6e. M° Notre-Dame-des-Champs, Vavin ou Saint-Placide. Du mardi au samedi à 21h. 26 €. Rés.: 01 45 44 57 34. . Jusqu'au 8 juin 2019. 70'.

Après leur création insolite pour Sans ascenseur (Éd. Avant-Scène théâtre, Paris, mars 2003), Sébastien Thiéry avait fait se retrouver, dix-neuf mois plus tard, Monsieur 1 et Monsieur 2 pour d’autres discussions sans queue ni tête dans ce Dieu habite Düsseldorf. Aussi angoissés et plus désemparés que jamais, les faux amis parlent de tout et de rien, et surtout, n’importe comment. Mise en scène au théâtre des Mathurins en 2006 par Christophe Lidon avec l’auteur lui-même dans le rôle d’un des deux débiles, Éric Verdin et Renaud Danner se sont emparés du texte pour s’éclater au Paradis du Lucernaire.

Une déferlante ininterrompue d’absurdités pour cette pièce à sketches dans laquelle on découvre, parfois médusé, une succession d’imbéciles et d’incapables où Monsieur 1 et Monsieur 2 sont tantôt « dominé » tantôt « dominant » avec la même conviction implacable et notamment l'histoire surréaliste du CIF, une banque rachetée par des Indiens d'Inde, un père empaillé, une boutique de zizis pour ceux qui en sont dépourvus, une agence permettant aux solitaires de trouver un ami, un monsieur disposé à être « handicapé volontaire » pour donner un sens à sa vie ou celle de l’enfant en mal de mère,...