Théâtre : Laura Laune, le diable est une gentille petite fille

« Le diable est une gentille petite fille » (2015), one woman show de Laura Laune. Texte de Laura Laune et Jérémy Ferrari. Au théâtre Apollo
Sous les traits d'une jeune adolescente naïve attardée avec deux yeux noirs globuleux et un sourire charmeur enfantin, Laura Laune — qui, pour l'état civil, a le double de son âge mental et cumule a priori le double handicap d'être Belge et blonde — a eu une enfance très heureuse et a tout essayé (institutrice dans une zep, castings en tous genres, animatrice radio,...) là-bas à Bruxelles ou ici à Paris avant de prendre la ferme résolution de faire rire avec ses conneries au-delà du cercle familial et de devenir... humoriste à plein temps !
Pour plaire à la terre entière et ne déplaire à personne, faut pas cibler une ou plusieurs catégories mais s'en prendre à tout le monde et c'est le parti pris de Laura qui s'en donne à cœur joie dans ce one woman show où elle n'épargne aucune minorité ni aucune majorité d'ailleurs mais dont le ton un peu cru lui vaut d'être interdit aux moins de 12 ans et peut même heurter certains oreilles adultes chastes.
Tous (cathos, fachos, musulmans, noirs, juifs, pédés,...) font les frais de l'humour acerbe de cette petite diablesse qui assure, la main sur le cœur, n'avoir absolument rien contre l'une ou l'une minorité et qu'on ne peut, bien évidemment, pas lui reprocher de cibler et de dénoncer une majorité : les cons !