Théâtre : Le portrait de Dorian Gray, d'Oscar Wilde

« Le portrait de Dorian Gray » (2016), d'après le roman (The Picture of Dorian Gray, Lippincott's Monthly Magazine, Philadephie, 1890) d'Oscar Wilde (1854-1900). Adaptation théâtrale et mise en scène par Thomas le Douarec. Avec Mickaël Winum (Dorian Gray), Fabrice Scott ou Maxime de Toledo (Basil Hallaward), Caroline Devismes ou Solenn Mariani (Sybil Vane, Sally la prostituée, la Duchesse Gladys) et Thomas le Douarec ou Fabrice Scott (Lord Henry, dit Harry). Au théâtre le Ranelagh
Dans le Londres victorien du 19e siècle, un très bel éphèbe, Dorian Gray, fait la connaissance de Lord Henry qui le présente à un célèbre peintre écossais, Basil Hallward, et qui va réaliser un magnifique portrait du jeune dandy plus vrai que nature. Le tableau terminé, Dorian en est presque jaloux et fait alors le vœu — qui sera exaucé — de garder éternellement sa beauté et sa jeunesse et que ce soit le tableau qui vieillit en ses lieu et place, ce qui va lui procurer pendant plusieurs décennies une vie dissolue qui finira quand même par le lasser.
Dorian Gray va ainsi imperturbablement garder son visage d’adolescent et c’est la toile — qu’il n’a jamais voulu exposer et qu’il va même finir par dissimuler — qui va s’enlaidir de plus en plus au fur et à mesure de ses multiples pérégrinations diurnes et nocturnes à la recherche permanente de tous les plaisirs de ce bas monde que la morale approuve ou réprouve.
Unique roman et œuvre on ne peut plus personnelle, Oscar Wilde disait de ce « portrait de Dorian Gray » qu’il contient « trop de lui-même », Basil étant ce qu’il pensait être, Harry ce que les gens pensaient qu’il était et Dorian ce qu’il aurait aimé être.
Après plusieurs théâtres parisiens, un an de tournée et trois festivals d’Avignon, cette adaptation de Thomas Le Douarec, qui date de 2016, a déjà plus de 100 000 spectateurs à son actif et est de retour à Paris, au Ranelagh, pour 60 représentations dont quatre en anglais les 15, 22, 29 mars et 5 avril 2019.