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Théâtre : Les Inséparables

Par Alfredo Allegra | LEXTIMES.FR |
Les Inséparables, au théâtre Hébertot. Photo Bernard Richebé. Les Inséparables, au théâtre Hébertot. Photo Bernard Richebé.

« Les Inséparables » (2018), de Stéphane Archinard et François Prévôt-Leygonie. Adaptation et mise en scène par Ladislas Chollat. Avec Didier Bourdon (Samuel et Gabriel Orsini), Valérie Karsenti (Sacha), Thierry Frémont (Maxime), Pierre-Yves Bon (Abel) et Élise Diamant. Au théâtre Hébertot1 . Jusqu'au 20 mai 2018. 90'.

  • 1Théâtre Hébertot, 78 bis boulevard des Batignolles, Paris-17e. M° Rome ou Villiers. Du mercredi au vendredi à 21h, samedi à 16h30 et 21h, et dimanche à 16h. De 15 à 65 €. Rés.: 01 43 87 23 23.

Un peintre quinquagénaire naguère brillant et renommé, Gabriel Orsini, est en butte avec lui-même et ne peint plus rien depuis plusieurs années bien que son fidèle ami de toujours et galeriste, Maxime, continue inlassablement à vendre et à encaisser des acomptes conséquents sur des croûtes à venir.

Gabriel, né de père inconnu et orphelin de mère, s’en veut à lui-même et à la terre entière et notamment à sa compagne, Célia, qu’il juge « trop attentive » et à son fils issu d’un premier mariage « désastreux », Abel, qui a suivi la même voie que son horrible grand-père banquier, Samuel Orsini, et qui est devenu trader à New York. Et le souvenir de ce grand-père, austère et imperméable, qui l’a élevé et à qui il voue une haine incommensurable, le hante.

À la veille de ses 50 ans qu’il ne veut surtout pas fêter, Gabriel reçoit un leg d’une mystérieuse inconnue : un atelier d’artiste, un superbe duplex entre Montparnasse et Saint-Germain-des-Prés, à Paris. Un cadeau inattendu qui va être la révélation, son illumination, en même temps que des flash-backs, une machine à remonter le temps, qui vont faire découvrir aux spectateurs Sacha, une peintre russe et maîtresse du grand-père Samuel, à qui ce dernier a offert cet atelier-garçonnière dans les années 50 pour développer son art et abriter leurs amours « inséparables ».

Deux époques, deux vies, deux personnalités différentes à 50 ou 60 ans d’intervalle, deux Didier Bourdon pour le prix d’un seul mais faut bien reconnaître qu’on perd parfois un peu pied dans les nombreux et incessants allers-retours que nous fait faire Didier Bourdon dans cet atelier d’artiste en tant que Samuel, micheton et protecteur de Sacha, affublé d’un costume trois-pièces qui lui va comme un gros nez rouge et Gabriel, peintre, père et amant semi-raté, en bras de chemise et écharpe qui lui sied davantage mais qui reste énigmatique.

 

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