Théâtre : Les jumeaux vénitiens de Carlo Goldoni

Les jumeaux vénitiens de Goldoni, au théâtre Hébertot. Photo Bernard Richebé.
Les jumeaux vénitiens de Goldoni, au théâtre Hébertot. Photo Bernard Richebé.

« Les jumeaux vénitiens », de Carlo Goldoni. Mise en scène par Jean-Louis Benoît. Avec Maxime d'Aboville (Zanetto et Tonino), Olivier Sitruk, Victoire Bélézy, Philippe Berodot, Adrien Gamba-Gontard, Benjamin Jungers, Thibault Lacroix, Agnès Pontier, Luc Tremblais et Margaux Van Den Plas. Au théâtre HébertotThéâtre Hebertot, 78 bis boulevard des Batignolles, Paris 17e. M° Villiers ou Rome. Du mardi au vendredi à 21h, samedi à 16h30 et 21h et le dimanche à 16h. 12 à 60 €. Rés.: 01 43 87 23 23.. Jusqu'au 30 décembre 2017. 110'.

Deux jumeaux, Zanetto et Tonino, sont séparés à la naissance. L’un est élevé à la montagne et est un semi-débile, l’autre élevé à Venise est devenu semi-intelligent.

Par le plus pur et grand des hasards, vingt ans plus tard, ils vont se retrouver à Vérone, en même temps, où se trouve leur promise respective mais — et c’est ce qui fait le sel de l’œuvre de Goldoni, grand maître parmi les maîtres de la comédie italienne du 18e siècle, et de celle-ci plus particulièrement — aucun des deux ne sait que l’autre est dans la même ville au même moment.

Et c’est exactement cela qui va créer une succession incroyable de quiproquos délirants à n’en plus finir, des situations aussi invraisemblables que loufoques qui ne vont pas manquer de semer le doute dans la tête des uns et des autres avant de conduire au désordre le plus complet et aux rebondissements les plus inattendus. On se souviendra pour briller dans les soirées mondaines que « les plus grands fumiers sont les hommes de bien ».

Le théâtre ne permettant pas les trucages que rend aisément possibles le cinéma, Maxime d’Aboville réalise avec ces Jumeaux vénitiens une prestation remarquable dans le rôle des deux jumeaux. Habillé exactement de la même manière lorsqu’il interprète l’un ou l’autre, Maxime d’Aboville fait néanmoins parfaitement vivre les deux personnages de Zanetto et Tonino par leur démarche, très droite ou un peu cambrée, le timbre de la voix ou des mimiques fort à propos qui dépeignent très bien la semi-débilité de l’un ou la semi-intelligence de l’autre.

Les amateurs se régaleront.