Aller au contenu principal

Théâtre : Les pieds tanqués

Par Alfredo Allegra | LEXTIMES.FR |
Les Pieds Tanqués, au théâtre Douze. Photo Jérôme-Quadri. Les Pieds Tanqués, au théâtre Douze. Photo Jérôme-Quadri.

« Les pieds tanqués » de et mis en scène par Philippe Chuyen. Avec Thierry Paul (Loule), Philippe Chuyen (monsieur Blanc), Gérard Dubouche (Zé) et Mourad Boussatha (Yaya). Au théâtre Douze1 . Jusqu'au 11 octobre 2020. 75'.

  • 16 avenue Maurice Ravel, Paris-12e. M° Porte de Vincennes, Bel Air ou Porte Dorée. Du jeudi au samedi à 20h30 et les samedis et dimanches à 15h30. 16 €. Rés.: 01 44 75 60 32.

Après plus de six mois de disette pour cause de confinement et de fermetures administratives ou volontaires forcées, pour cette rentrée théâtrale masquée de LexTimes, quatre joueurs de pétanque, Zé, un pied-noir, Yaya, un français né de parents algériens, Loule, un provençal de souche, et monsieur Blanc, un parisien fraîchement débarqué dans le Sud, s’affrontent sur une scène de l’est parisien transformée en terrain de boules méridional.

Et ce qui devait être une simple partie de pétanque entre amis se transforme en joute verbale mettant en lumière souffrances, blessures et plaies mal cicatrisées remontant à la guerre d’Algérie.

Depuis le 50e anniversaire de l’indépendance de l’Algérie célébré en 2012, confie l’auteur et metteur en scène Philippe Chuyen qui campe par ailleurs le rôle de M. Blanc, « j’avais le désir et l’impérieuse nécessité de produire un spectacle ayant pour décor cette guerre "qui ne dit pas son nom" […] sans désir de polémique, de mise en accusation ou construction d’un discours culpabilisateur, l’objectif des Pieds Tanqués [étant] de montrer qu’un juste travail de mémoire peut constituer une arme d’apaisement face à des batailles mémorielles qui sont souvent source de haine et de conflits identitaires ».

Les quatre personnages se veulent et sont attachants et drôles dans cet exercice difficile où il n'y a ni vainqueur ni vaincu.

 

Ajouter un commentaire