En première approximation, ce conte de Noël avec ces trois personnages assis sur des wc qui racontent n'importe quoi et cette dinde mal farcie qui livre ses secrets entre deux sketches est assez grotesque et d'ailleurs deux couples à proximité de nous n'ont pas tenu jusqu'au bout, faute d'être assez fins ou subtils pour apprécier toute la quintessence de ce « Noël revient tous les ans ».

Au deuxième voire troisième degré pourtant, ce texte de Marie Nimier de huit réveillons successifs d'une famille quelconque met adroitement le doigt sur la corvée que représente, au fils des ans, cette rencontre familiale traditionnelle dont on peut difficilement faire l'économie et où se mêlent, parfois, souvent,« fête et défaite », « bûche et embûche », « joie et calvaire », à la fois heureux d'être là et content que ça se termine,... Une corvée, parfois irritante, qui n'attire pas que les adeptes de sado-masochisme.