Camille et Simon — un couple quelconque tout-à-fait banalement ordinaire — vivent dans le péché, comprenez par là qu’ils sont concubins, et ont trois enfants, Hyppolite, Bérénice et Steven. Ils n’ont pas de revenus fixes stables, lui vit de piges sportives irrégulières et vient miraculeusement de décrocher de pouvoir participer à une interview exceptionnelle du président de la République Emmanuel Macron et, elle, vit de droits d’auteur de contes d’enfants qu’elle doit adapter pour les « seniors », un nouveau créneau très porteur.

C’est donc avec la caution de leurs mère et père respectifs, Marie-Adeline et Martial, que toute la famille va enfin pouvoir emménager, à la suite vraisemblablement d’une erreur d’aiguillage de l’agence immobilière, dans un très grand et très bel appartement de 68 m² qui, en réalité, en fait 250 voire davantage. Mais ils ont signé, ils y sont et vont tout faire pour s’y maintenir et ne pas en être délogés coûte que coûte.

C’est la trame de cette distrayante comédie qui va permettre à nos deux joyeux lurons, Marie Blanche et Alain Chapuis qui soit dit en passant signe également le texte et les paroles de ces Par^ents Modèle_s aussi charmants l’un et l’autre que tordus, de se démultiplier en six personnages chacun et, cerise sur le gâteau, Philippe Riot réussit une véritable prouesse théâtro-vidéographique avec cette mise en scène et en images simultanée qui leur permet, en même temps, et oui, en même temps, d’être, à la fois, présents sur scène et à l’écran dans plusieurs personnages.